La narratrice a une dizaine d’années lorsqu’elle parvient à
quitter l’Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature
réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s’attend à
découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses
cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble
assez peu à l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil.
Comme dans son premier livre, Manèges,
Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix
d’une enfant éblouie. La vie d’écolière, la découverte de la neige, la
correspondance avec le père emprisonné, l’existence quotidienne dans la
banlieue, l’apprentissage émerveillé de la langue française forment une
chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.