Le thème du mois de février du rendez-vous mensuel #EnFranceAussi organisé par "Le coin des voyageurs" est "zone humide" proposé par Mitchka.
J'aurais pu vous proposer une balade dans la Brenne, ou du côté des étangs de la Sologne, mais j'ai finalement opté pour une balade plus près de chez moi!
On enfile les bottes ou on prend son vélo, et en route!
Je vous emmène dans les prairies du Roy, une zone humide située dans la vallée de l’Indre entre Loches, Beaulieu-Lès-Loches et Perrusson, qui offre en prime des vues remarquables sur la cité royale de Loches et la cité monastique de Beaulieu.
Le site des Prairies du Roy est classé Espace Naturel Sensible depuis 2003.
Tous les ans de juin à novembre, une exposition "Beaux Lieux" s'y installe, avec des créations contemporaines. Exposition https://www.expo-beauxlieux.fr/
J'avais
fait le parcours dans les derniers jours de l'expo 2018 et jamais pris
le temps de publier les photos, ce thème mensuel tombe donc
particulièrement bien!
Malheureusement, le ciel était plutôt gris ce jour là... dommage pour les photos!
D’une superficie de 240 hectares, cet espace se compose de différents types de paysages caractéristiques ; comme les peupleraies, les prairies, la rivière ou encore le canal de Beaulieu, construit au XVIème siècle par les moines bénédictins. Ces milieux accueillent une faune et une flore typiques des zones humides. Pour en savoir plus et suivre le parcours : Loches
Les zones humides
sont des espaces de transition entre
espaces terrestre et aquatique.
Elles ont 3 rôles majeurs : - L’épuration des eaux
- La régulation des crues
- La préservation de la biodiversité En France depuis le début du XXème
siècle, 70% des zones humides ont
disparu.
Autrefois, ces vastes prairies
servaient de réservoir à foin pour nourrir les animaux.
De nombreuses fêtes populaires avaient lieu ici. On venait même se baigner
et apprendre à nager dans l’Indre !
Après guerre, dans les années 50-60,
on abandonne peu à peu la prairie
pour y cultiver des peupliers qui servent à fabriquer
des emballages légers ou de la pâte à papier.
Aujourd’hui c’est un lieu de loisirs, de création
et de découverte ouvert à tous.
Au fil de la balade, quelques oeuvres présentées dans le cadre des Beaux-Lieux 2018
« Sans entrave » de Caty LAURENT (France)
Cette oeuvre est le point de départ du circuit si l'on part de Loches (ce que j'ai fait), elle se trouve dans le jardin public qui offre une très belle vue sur la cité royale et est un excellent point de départ pour découvrir Loches.
– Une œuvre en suspension représentant la silhouette d’un oiseau en plein vol, symbolisant une liberté sans entrave
Le circuit est très bien indiqué, on ne risque pas de se perdre
On s'éloigne des abords de la cité royale pour entrer sur le site des Prairies du Roy et tout au long du circuit alternent informations historiques sur les monuments visibles au loin, informations sur la faune et la flore du site et sur les oeuvres de l'exposition, il y en a pour tous les intérêts!
La maison de croissance » par Jette MELLGREN & Jan JOHANSEN (Danemark)
Le clocher de l'abbaye de Beaulieu, restauré il y a peu
« Secondes » de Loïc TELLIER (Touraine, France)
– Loïc TELLIER travaille le métal pour en faire des sculptures. Avec
« Secondes », il propose un mini-scénario qui conduit le visiteur sur la
berge, en direction du pont, et l’invite à lire un texte pour entrer
dans l’intimité du personnage. Le visiteur crée ainsi sa propre
histoire…
Le parcours 2018
On quitte l'espace naturel qui relie les deux communes pour arriver à Beaulieu les Loches où un parcours historique prend le relais, les deux peuvent se combiner très facilement pour une belle balade de deux-trois heures.
L’antique Belli Locus (lieu de combats) était le « champ clos » où les seigneurs se battaient en duel.
A
partir de 1007, Foulques III Nerra, comte d’Anjou et puissant seigneur
de Touraine, décida de fonder une abbaye bénédictine qu’il dédia à la
Sainte Trinité, au retour d’un premier pèlerinage en Terre Sainte et en
expiation du meurtre de Hugues de Beauvais.
L’abbaye, dont les biens étaient considérables et la ville avec son
marché se développèrent harmonieusement jusqu’à la guerre de Cent Ans.
Beaulieu ne possédait pas, comme Loches, de solides fortifications et lors de la guerre de Cent
Ans, la cité, par deux fois, fut occupée par les Anglais : en 1359 puis
en 1412 où les troupes du Duc de Clarence mirent à feu et à sang
l’abbaye, et brûlèrent la rue qui
conduisait à Loches et que l’on nomma depuis rue Brulée .
Le déclin recommença avec les guerres de religion qui opposèrent
catholiques et protestants et en 1562 Beaulieu et son abbaye furent
pillées par les Huguenots.
Quelques années plus tard, en 1575, Catherine de Médicis vint à Beaulieu
retrouver son fils, le Duc d’Alençon, afin de tenter de le réconcilier
avec son frère, le roi Henri III. Les négociations aboutirent à un
traité souvent
appelé « paix de Beaulieu » par les historiens.
Pendant tout le XIXe siècle, un artisanat varié assura la vie matérielle
de la population. On comptait notamment, en 1885 : quatre tailleurs de
pierre, cinq sabotiers, trois charrons, un
potier et quatre tanneries qui ont aujourd’hui totalement disparu.
Vers
1860 apparaissait une nouvelle activité : la culture des champignons.
Celle-ci perdura jusque dans les années 1970.
Avec le XXe siècle, naquit la prise de conscience de la valeur du patrimoine et la volonté de le restaurer.
L'eau n'est jamais très loin...
Il faut prendre le temps de flâner dans Beaulieu, entre maisons médiévales, renaissance, beaucoup de bâtiments attirent l'oeil!
Nous sommes repérés!
A l’époque brillante de la Renaissance, Loches devint
Cité Royale et reçut dans ses murs la Cour et les Rois, depuis Charles
VII jusqu’à François Ier.
Beaulieu profita de cette splendeur, Agnès Sorel, favorite de Charles VII, y résida,
dit-on, lors des séjours du roi au château de Loches.
L'ancienne église Saint Pierre Une partie de l’église pourrait dater du XI ème siècle, l’amorce d’un
escalier conduisait autrefois à l’ancien clocher. En 1850, lors de la
démolition de la façade, certaines parties de l’édifice furent
conservées. L’ancien chevet a été sauvegardé et inscrit à l’Inventaire
Supplémentaire des Monuments Historiques en 1949.
La boucle de découverte du village nous reconduit vers notre point de départ, les bords de l'Indre et l'espace naturel des Prairies du Roy, une dernière halte à ne pas manquer : le secteur halle - guinguette - jardin des Viantaises où l'art et l'humour sont très présents!
Le jardin des Viantaises est l'ancien potager du couvent des sœurs
Viantaises. Avec une vue exceptionnelle sur Loches et
Beaulieu-lès-Loches, il offre de vastes espaces de détente, en
particulier, un grand jardin partagé géré par l'association "Les Petits Jardins de Beaulieu"
La guinguette des Javanaises est
ouverte de la mi-avril à septembre.
Quelques vestiges du couvent sont visibles au niveau des numéros 27 et 29 de la rue
Brûlé. En suivant la rue des Viantaises, on aperçoit les restes du
long mur de clôture et ses 66 contreforts. Autrefois, le couvent
longeait le canal de l’Indre sur 400 mètres et la rue Brulée sur
250 mètres. À l’intérieur de cette enceinte d’environ 3 hectares, se
trouvait un grand bâtiment contenant 40 cellules pour les religieuses,
un potager, un verger, un jardin d’agrément, des parterres de fleurs,
ainsi qu’un vivier. le-couvent-des-viantaises
Retour à Loches, par la route cette fois ci, avec là encore, pas mal de traces du passé à découvrir!
Il y a beaucoup de choses à voir en Sud-Touraine!
Et en attendant les oeuvres 2019 des "Beaux-Lieux", du 10 mai au 16 juin on pourra découvrir dans la commune l'exposition "Les carrés d'art" sur le thème : RenaissanceS
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