Les fées du Rhin Jacques Offenbach #opéra #Tours

Rien de tel qu'une oeuvre totalement inconnue (de moi, mais je n'étais pas la seule :) ! ) pour débuter la saison opératique du Grand Théâtre de Tours.

Pour mon 1 er spectacle vu depuis le festival d'Avignon (le manque commençait à se faire sentir), direction donc l'opéra, sans aucune idée de ce que j'allais y voir!

Photos


Opéra romantique en 4 actes Livret de Charles Nuitter et Jacques Offenbach
Nouvelle production de l'Opéra de Tours  Coproduction avec le Theatre Orchestre Bienne Soleure
Création de la version française originale

Direction musicale Benjamin Pionnier
Mise en scène, décors et costumes Pierre-Emmanuel Rousseau
Lumières Gilles Gentner Vidéo Charlotte Rousseau

Laura / La Fée : Serenad Burcu Uyar
Franz : Sébastien Droy
Hedwig : Marie Gautrot
Conrad von Wenckheim : Jean Luc Ballestra
Gottfried : Guilhem Worms
Le paysan / Premier mercenaire :  Marc Larcher
Deuxième mercenaire : Jean-Marc Bertre

Choeur de l'Opéra de Tours, Orchestre Symphonique Région Centre-Val de Loire/Tours


Quelle bonne idée d'avoir sorti ces Fées du Rhin de l'oubli!

Pierre-Emmanuel Rousseau a placé l'action dans un de ces pays de l'est ravagés par les génocides, il y a encore si peu de temps, une roulotte, des arbres, des projections vidéos pour soutenir l'aspect fantastique de l'oeuvre, ses elfes et fées, sa nature foisonnante en contrepoint à la folie des hommes.

Mais attention, le titre est trompeur, l'univers de ces fées du Rhin n'a rien de rose.
C'est la guerre, qui rend fou ses soldats et fait des ravages chez les populations civiles.
On tue les hommes, on viole les femmes, on pille, on égorge, la violence est partout sur le plateau , il n'y aura pas de happy-end.

Et pourtant, au milieu de cette noirceur, il y a une belle histoire d'amour , contrariée bien sûr...
Et dans ce monde de mercenaires, deux très beaux rôles féminins, avec un duo mère - fille (même si au premier coup d'oeil on croirait plutôt deux soeurs! )  qui porte l'intrigue et les valeurs positives contre celles des hommes.
A la découverte de l'oeuvre s'ajoute ainsi celle de Marie Gautrot en Hedwige, une belle figure maternelle, entre douleur, amour et folie du désespoir ...

Je retiendrai aussi la prestation de Guilhem Worms, qui se retrouve jeté à terre un nombre incalculable de fois, (il y a ainsi quelques gestes un peu répétitifs, et tant que je suis dans les bémols, certaines parties sont un peu longues )  sans que cela n'altère en rien sa prestation vocale.
 
Bref, un Offenbach bien loin de ses opérettes et une oeuvre qui mérite largement d'être redécouverte!




Il vous reste deux représentations pour aller découvrir ces Fées sur les bords de Loire :
Dimanche 30 septembre - 15h00
Mardi 2 octobre - 20h00


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