Sur le chemin du retour entre le Mans et la Touraine, un site très
agréable et au contenu de visite très riche : l'abbaye de l'Epau, et un musée passionnant autour de la
forêt : https://www.carnuta.fr/
A l'aide d'une tablette, au contenu bien pensé, nous découvrons l'abbaye sur les traces de la Reine Bérengère.
Non
seulement le site est magnifique, mais des expositions photos viennent
l'enrichir encore, j'y reviendrai dans un deuxième temps!
Et en prime, on déjeune très bien dans Le Café des Moines avec des produits locaux et l'utilisation des produits du jardin!
Une bonne partie des explications est reprise ici : https://epau.sarthe.fr/
L'abbaye de l'Épau
est une ancienne abbaye cistercienne fondée par la reine Bérangère en
1229, veuve de Richard Cœur de Lion, décédé au siège de Châlus
en Haute-Vienne. La reine est écartée du pouvoir, usufruitière du comté
du Maine, elle vient s'installer dans la capitale plantagenêt en 1204.
Une partie des pouvoirs locaux, en lien avec Aliénor d'Aquitaine ou Jean
sans Terre, ne cessèrent de batailler contre elle afin de prendre
possession de son douaire, légué par Philippe Auguste.
Le 25 mars 1229, la reine ordonne la construction de
Notre-Dame-de-l'Épau aux moines de Cîteaux. Les bâtiments principaux ne furent achevés qu'en 1280.
La
Reine Bérengère meurt l’avant veille de
Noël 1230 dans son palais des comtes du Maine à l’âge de 60 ans. Son
corps est ensuite acheminé à l' abbaye, mais l’abbatiale
inachevée ne lui permet pas d’y être enterrée. Les religieux font
sculpter son gisant bien des années plus tard en la
parant des signes distinctifs de sa qualité de Reine
(couronne, deux animaux :
le chien, symbole de fidélité et le lion, attribut donné à Richard, son
mari sont sculptés couchés à ses pieds, le livre de prières …).
Son tombeau demeura dans la salle capitulaire pendant
plusieurs siècles avant de connaître quelques revirements entre 1602 et
1988 où il revient sur son lieu initial après avoir été déplacé dans
l’abbatiale (1602-1790), puis transféré à la cathédrale du Mans et de
revenir enfin à l’Epau en 1970, d’abord dans la
chapelle des Rois où la reine Elisabeth d’Angleterre vint s’incliner en
1984, puis revient dans la
salle capitulaire de l’Epau.
En mars 1365, en pleine guerre de Cent Ans,
les Manceaux brûlent d'eux-mêmes l'édifice. Les moines ayant quitté
l'abbaye, les habitants ont peur que les troupes ennemies ne prennent le
bâtiment pour en faire un siège de garnison afin d'assaillir la ville.
Tous
les bâtiments abîmés sont rénovés entre 1400 et 1444.
Au
début de la Révolution, l'édifice est transformé en gigantesque hangar
agricole.
Le
18 décembre 1925, un grand chantier de restauration est lancé sur
l'église par l'École des Beaux-Arts. La Seconde Guerre mondiale stoppe
les travaux en 1938. L'édifice est acquis en 1958 par le Conseil général
de la Sarthe. Elle a fait l'objet d'une longue restauration dans un
strict respect du style architectural du XIIIe siècle.
Il ne reste rien du cloître originel dont on peut penser qu’il n’a pas
été reconstruit après l’incendie de 1365 ou, à défaut, démoli après le
remaniement des bâtiments claustraux au XVIIIe siècle.
On visite
en particulier : la salle du chapitre, le scriptorium, le chauffoir (en
particulier pour l'encre utilisée dans le scriptorium)...
Le dortoir mesure 43,70 mètres de long sur 11,80 mètres de large.
À son extrémité nord, la porte des matines (on appelle ainsi le premier
office dans la journée d’un moine) permet l’accès direct à l’église
abbatiale.
Tout près, se trouve la chambre de
l’abbé, cellule voûtée en
berceau. Une porte blindée de fer
munie d’un grand verrou la fermait car elle était aussi utilisée comme «
coffre fort » et abritait les précieuses archives du monastère. On peut
apercevoir sur les murs de cette cellule les détails
d’une fresque, exécutée en rose et ocre rouge et fait figurer sur trois
registres des scènes relatives à la vie de la Vierge et de
Sainte-Marguerite. Au milieu, l’Annonciation , en bas, des épisodes des
tortures infligées à Sainte-Marguerite par Olybrius.
L’église abbatiale se présente sous la forme d’une grande croix au
tracé régulier, le chœur profond de deux travées se terminant par un
chevet plat. La distance chœur nef fait 70 m, son transept 47 m. Les
travaux démarrent en 1252 par le pignon sud directement relié avec la
sacristie et le dortoir.
Les travaux de l’abbatiale s’achèvent 50 ans plus tard : la
dernière œuvre produite au XIVe est la porte faisant communiquer le
cloître au bas-côté de la nef surplombée par un superbe tympan sculpté
de l’agneau mystique.
De nombreuses peintures murales sont encore visibles dans la sacristie.
https://epau.sarthe.fr/la-sacristie
A suivre, un article sur les expositions de photos!
On quitte ce petit havre de paix pour traverser la forêt de Bercé en direction de :
Carnuta
Carnuta, maison de l'Homme et de la forêt, se situe dans le village de Jupilles, au cœur de la forêt de Bercé, mondialement connue dans le domaine de la tonnellerie, a aussi fourni du bois pour les arsenaux de la Marine sous Louis XIV.
Le musée plaira beaucoup aux enfants, beaucoup d'interactivité, on peut toucher, sentir... il y a des écrans, des sonorisations... et pour les plus grands entre vidéos et panneaux explicatifs, on saura tout de la faune et de la flore de la forêt mais aussi des métiers du bois, de l'abatage à l'ébeniste mais aussi de l'histoire de cette belle forêt!
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