Voyage en Sicile 8 Agrigente Sciacca scala dei turchi Punta Bianca Farm Cultural Park Gibellina Macalube

Direction Agrigente, pour découvrir la splendide vallée des Temples, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Un conseil de visite, arriver la veille au soir pour une première découverte des temples illuminés depuis la route et pour pouvoir être à la première heure sur le site le lendemain matin (il faut faire la queue pour le contrôle de sécurité ) , à l'heure où la lumière est la plus belle sur les Temples et après une matinée consacrée à la visite, un petit tour au musée archéologique déserté à l'heure du déjeuner,  avant de filer à la plage (ou de reprendre la route pour la prochaine escale!)

Nous découvrons donc Agrigente by night, c'est simple, il suffit se suivre le flots des phares qui roulent à toute petite vitesse pour admirer le site!






depuis le parvis de l'église Saint Nicolas, une beau point de vue.

 Retour sur les lieux le lendemain matin!




Agrigente est fondée en 582 av. J.-C. par la cité de Géla (elle-même colonie grecque fondée par Rhodes et les Crétois). La cité connaît une expansion géographique au VIe siècle av. J.-C. L'apogée arrive avec Théron, victorieux des Carthaginois à la bataille d'Himère en 480 av. J.-C. La ville s'embellit grâce à la main d'œuvre capturée lors de cette bataille.
La Vallée des Temples est entourée d'une muraille de 12 kilomètres. Agrigente s'enrichit dans le commerce du vin et de l'huile et possède au milieu du Ve siècle av. J.-C. plus de temples qu'il n'y en a sur l'acropole athénienne

le site



En 406 av. J.-C. : le général carthaginois Hannibal de Giscon assiège Agrigente : il détruit le temple d'Athéna et massacre une partie des habitants. 339 av. J.-C. : les Carthaginois sont vaincus : Timoléon reconstruit la muraille et la ville. Agrigente est prise par les Romains en 262 av. J.-C.






Le temple d'Hera et au loin, celui de la Concorde (le mieux conservé car il a ensuite servi d'église)



Les amandiers sont bien chargés...


De nombreux vestiges de la muraille sont encore visibles.





Le temple de la Concorde est, avec l'Héphaïstéion d'Athènes et le temple de Poséidon à Paestum, l'un des temples les mieux conservés de l'antiquité grecque. Son appellation arbitraire n'est due qu'à une inscription romaine trouvée à proximité, où figurait le mot latin concordia. Il a été construit dans les années -440 à -430.
Il a été procédé tout à la fois au rétrécissement de l'espace entre les deux dernières colonnes et à l'allongement de la métope extrême, pour un meilleur effet visuel.
Les recherches ont également montré que les parties inférieures du temple étaient ornées de stucs blancs, tandis que les frises, métopes et parties hautes étaient peintes de couleurs vives. Le toit était couvert de tuiles de marbre.

En 597, l'évêque Grégoire d'Agrigente a fait du temple une basilique chrétienne consacrée aux apôtres Pierre et Paul. Chacun des murs de la cella fut alors percé de douze arcatures, et les entrecolonnements furent murés, tout comme on peut encore le voir de nos jours à la cathédrale de Syracuse. L'église fut désaffectée en 1748. Depuis lors, le temple a été restauré dans son état initial.

En 2011 le sculpteur Igor Mitoraj a installé une statue en bronze : Icare tombé devant le temple.

Les gardiennes du lieu!Les chèvres de race Girgentana




Le temple d'Héraclès est le plus ancien de tous ceux situés près de la muraille sud, remontant au début du Ve siècle av. J.-C..
Les éléments d'architrave montrent des saignées de bardage en forme de U, destinées à passer des boucles de débardage symétriques.
 Les huit colonnes visibles du côté sud ont été remontées en 1924.




 
Des traces de canalisation pour l'eau près du Temple d'Héraclès



Vestiges de l'Olympiéion et Atlante reconstitué sur le site (l'original est au musée, voir plus bas)



en maquette au musée :

Diodore de Sicile en donne une longue description:
« Ce Temple a 340 pieds de longs, 60 pieds de large et 120 pieds de haut, jusqu’à la naissance de la voûte : il est le plus grand de tous les temples de la Sicile et on peut le comparer de ce côté là avec les plus beaux qui se trouvent partout ailleurs ; car bien qu’il n’ait jamais été achevé, le dessein en paraît tout entier.  En dehors les colonnes ont vingt pieds de tour et comme elles sont cannelées, un homme pourrait se placer dans une de ces cannelures : les pilastres du dedans ont 12 pieds de largeur : les portes sont d’une beauté et d’une hauteur prodigieuse. Sur la face orientale on a représenté en sculpture un combat de Géants qui est admirable par la grandeur et par l’élégance des figures. Du côté de l’occident est la prise de Troie où l’on distingue tous les héros par la différence de leur habillement et de leurs armes. »
Ses dimensions exceptionnelles de 56 × 113 m font de l'Olympiéion d'Akragas le plus grand de tous les temples doriques et le troisième parmi les temples grecs.
La partie haute des cloisons situées entre les colonnes extérieures était occupée par des sortes de niches abritant des statues de géants, — les Atlantes pour les Grecs ou Télamons pour les Romains —, de près de 8 m de hauteur, qui portaient le poids de la couverture. Ils étaient au nombre de 38.
Lors de la conquête par Carthage en -406, le temple, encore inachevé, a été détruit.



Le musée archéologique est un complément indispensable à la visite du site!



Un disque à trois jambes (triquetra), emblème de la Sicile depuis les Grecs.










L'atlante reconstituée et la maquette du temple (plusieurs autres propositions de reconstitution sont exposées)






Les amandiers en fleurs
pour le plaisir des yeux


La scala dei turchi

Une falaise au blanc immaculé, baptisée en référence aux pirates (sarrasins) qui menèrent de nombreux raids dans la région au Moyen-Age












Si nous avions passé plus de temps dans la région, nous aurions poussé jusqu'au Capo Rosso,

photo
 un peu plus loin, réserve naturelle de Punta Bianca

Sciacca

Cette ville moyenne est le premier port de pêche d'Italie et également une station thermale dont les infrastructures datent de l'époque crétoise.
Les Thermes comprennent dix sources dont les deux plus importantes sont toujours en activité.
Sur le plan patrimonial, la cité est assez riche en monuments intéressants, en particulier la cathédrale (Duomo) d'architecture normande remaniée au XVIIe siècle, le Palais du Steripinto de style catalan du XVe siècle, la Porte Saint-Sauveur, arche qui mélange le baroque et l'art populaire.








 Plusieurs escapades tentantes, d'abord, un petit tour dans la vieille ville d'Agrigente

  le Street art est à l'honneur

 Farm Cultural Park

A quelques kilomètres d'Agrigente, le pari un peu fou, et réussi, de transformer un petit village  connu pour sa décrépitude générale et pour son taux de chômage parmi les plus élevés d'Italie en un lieu d'exposition et de création d'art contemporain:  théâtre, sculpture, peinture, photographie, musique, confection, céramique.
Farm cultural







vues

Gibellina 

Au cours de la nuit du 15 janvier 1968, un séisme terrible s'abattit sur la Valle del Belice, dans le sud-ouest de la Sicile. Près de 900 personnes périrent et dix villes, dont Gibellina, et villages subirent d'importants dégâts.
Le maire de Gibellina, Ludovico Corrao, qui siégeait au sénat, mobilisa les talents d'urbanistes, mais également d'architectes et d'artistes, afin de créer une ville nouvelle. Le projet, appelé « Rêve en cours », comprenait des jardins publics, de grandes piazzas, des bâtiments de l'ère postmoderne, des routes larges et de nombreuses sculptures contemporaines gigantesques.
En 1983, Corrao, invita Alberto Burri, un artiste de renom international, pour transformer les ruines de l'ancienne ville en œuvre d'art. À l'exception des rues, qui sont restées ouvertes pour que les visiteurs puissent s'y promener, l'ensemble de la vieille ville (soit 120 000 mètres carrés) a été recouvert d'une chape de béton d'un mètre et demi d'épaisseur, adoptant l'apparence d'un linceul déposé sur les ruines.
gibellina
 Quelques unes des oeuvres de la ville nouvelle

Macalube

La réserve des Macalube :  une zone argileuse parsemée de petits volcans de boue offrant aux visiteurs des éruptions d’un genre particulier. Il s’agit d’un curieux phénomène volcanique dû à la présence de méthane dans la colline : des solfatares situés au niveau du sol bouillonnent et rejettent de la boue sur fond de paysage lunaire. Une fois crachée, la boue durcit et prend une étrange consistance et des formes singulières.
Le site est fermé pour le moment
réserve



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