Debout sur mes paupières par Jessica L NELSON


Belfond
« Il va falloir parler de Lee, à présent. Statue fragile, rebelle infatigable, amazone aux boucles dorées, joyeuse et sur le précipice de la dépression, nuque distinguée et bouche de charretière, sensualité animale et grâce royale, la plus européenne des Américaines. »

Muse des surréalistes, mannequin, photographe de mode puis de guerre, Lee Miller est l’incarnation de la femme libre du XXe siècle. Mais elle représente certainement plus encore pour Élisabeth M., véritable héroïne du livre, retrouvée à demi nue et profondément endormie sur un banc en plein cœur de Paris. Qu’est-il arrivé à cette sculptrice subjuguée par son sujet, comme entraînée dans une quête frénétique de beauté qui l'a laissée aux portes de la folie ?
Un roman sur la création et l’obsession, explorant les formes multiples de ce qu’est la maternité à travers un jeu de miroirs tour à tour intrigant et bouleversant.
 Mon petit mot
Voici un roman étonnant!

Je m'attendais à une biographie romancée de Lee Miller, c'est bien plus que cela!
Effectivement, cela pourrait commencer comme ça... une artiste se penche sur le passé d'une autre ... mais bientôt tout se complique!

Les interventions de l'auteure, de l'éditrice, et de petits indices sèment le trouble, un prénom identique, une date, et l'on ne sait plus si l'on parle de l'une ou de l'autre tant les parallèles deviennent nombreux.
Les réflexions sur la création, sur les difficultés pour une femme artiste à concilier vie professionnelle et familiale se retrouvent dans le parcours des trois héroïnes, la photographe, la sculptrice ou l'auteure.
Et puis, tout bascule.

Et c'est la maternité qui prend le pas sur la création. La grossesse plutôt. Délicate. Tragique.
Un chapitre particulièrement touchant nous projette tout à coup dans un autre livre, avant un dernier rebondissement qui laisse songeur.
J'ai aimé être manipulée et découvrir ces parcours chaotiques.  C'est le premier livre que je lis de cette auteure, nom noté!

logo-challenge-rentree-litteraire-janvier-2017-micmelo-litteraire


dames de lettres


Libellés :