Éditions Lemieux 22 août 2016
Carnavet, début des années 1980.
Gabrielle Clair, à peine entrée dans l’adolescence, est violée par un
élève de son collège. Dès lors, elle se forge un masque de fer pour
transcender ce drame, et se jure de quitter cette province devenue trop
étouffante.
Paris, fin des années 2000.
Gabrielle Clair, ministre, mène sa carrière avec talent. Brillante, elle
passe sous les fourches caudines du pouvoir, affrontant la
condescendance et le machisme ordinaire. Jusqu’au jour où son chemin
recroise celui de son violeur…
Violence sur les femmes, violence en politique...
Des pierres sèches du Vaucluse aux ors des palais de la République,
on suit le parcours de ce personnage ambigu, dans un récit mêlant
sexisme et politique. Qui domine ? Qui est dominé ? Tout n’est que
rapport de force, et la morale n’est pas toujours au rendez-vous.
Mon petit mot
Voilà clairement un nouveau livre que je n'aurais pas terminé sans l'aventure des 68 premières fois... et cela aurait été bien dommage!
Les premières pages sont très crues,dérangeantes, et j'aurais sans doute arrêté là si je l'avais feuilleté en librairie. Mais j'ai continué... et je ne l'ai pas lâché jusqu'au bout.
Sexisme, féminisme, cruauté de la vie politique, ambition dévorante, secrets de famille, poids de l'enfance, de ces parents si absents, résilience, vengeance... les thèmes sont forts, rien n'est tout blanc ou tout noir.
Les coulisses du pouvoir font parfois sourire jaune, et souvent frémir. Les faux partis politiques sont plus vrais que nature, on devine quelle tendance réelle pourrait se cacher derrière, et l'approche des élections rend encore plus pertinentes certaines analyses.
A la lecture, on s'indigne, on désapprouve, mais parfois aussi, on approuve totalement... Il m'a pourtant manqué un petit quelque chose, de sentiment, d'empathie ou d'écriture pour accrocher vraiment, bref, on surfe sur l’ambiguïté d'un bout à l'autre, de tous les côtés, mais au final, j'en garde une impression plutôt positive, et combative!
Un livre qui ne laisse pas indifférent!
Libellés : littérature