Repentir(s) de Richard Ste-Marie

Un double meurtre a été commis à la galerie Arts Visuels Actuels. Outre Gaston « Faby » Lessard, le propriétaire des lieux, Frédéric Fortier, lieutenant de police à la Ville de Montréal, fait partie des victimes et c'est pourquoi le sergent-détective Francis Pagliaro, de la Sûreté du Québec, est chargé de l'enquête.
En interrogeant les personnes avec lesquelles Lessard avait rendez-vous dans la journée, Pagliaro réalise que le galeriste était loin d'être un enfant de chœur. De fait, les arnaques et les fraudes dont l'enquêteur apprend l'existence au fil des jours le laissent pantois, lui qui avait toujours cru en la noblesse du monde des arts visuels. Or, si les mobiles pour tuer Lessard abondent, c'est l'inverse pour Fortier, un policier près de la retraite et à la carrière irréprochable.
Dès le début, Pagliaro a pris l'habitude de venir chaque soir sur les lieux du crime pour admirer les tableaux de l'exposition d'Andrew Garrison, intitulée Repentirs, ensemble de paysages et de personnages fugaces qui surgissent des palimpsestes picturaux de l'artiste peintre, mais aussi pour réfléchir sur son enquête, dont un des indices ne cesse de l'étonner : pourquoi donc l'assassin a-t-il pris soin de replacer dans son écrin la somptueuse dague, création d'une joaillière représentée par la galerie, dont il s'est servi pour semer la mort ?
Mon petit mot

Voici un roman policier québecois découvert grâce à Argali! Je l'avais acheté pour le mois québécois de l'année dernière, et puis le temps a passé, et il ne sort que maintenant de ma PAL, et c'est une bonne surprise!
Merci à elle de m'avoir donné envie de découvrir cet auteur et son enquêteur !

Si les flash-backs concernant l'enfance du peintre sont plutôt du genre violents - glauques, le déroulement de l'enquête est lui beaucoup moins noir.

J'ai été très intéressée par toute la partie artistique, de l'atelier de faussaire "plus vrai que l'ancien" à l'analyse des fameux Repentirs, l'auteur s'y connait, et l'on se croirait nous aussi face à ces tableaux !
Richard Ste-Marie est retraité de l’École des arts visuels de l’Université Laval, il a publié entre autres un ouvrage sur l'éthique en estampe, bref, il est dans son domaine!

Et puis il y a le parler québecois, très présent , quelques expressions savoureuses, et totalement dépaysantes:
Décrisse d'icitte, p'tit tabarnak! De quoi renouveler les jurons du Capitaine Haddock! 

Je me suis attachée à cet enquêteur, qui écoute du Schubert, et parait profondément humain, de quoi donner envie de découvrir ses autres aventures!

De Montréal à Lac-frontière, un nouveau beau voyage virtuel!



et un de moins dans la PAL!

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