08/2016
Grasset
Ils sont gardiens de la paix. Des flics en tenue, ceux que l’on croise
tous les jours et dont on ne parle jamais, hommes et femmes invisibles
sous l’uniforme.
Un soir d’été caniculaire, Virginie, Érik et
Aristide font équipe pour une mission inhabituelle : reconduire un
étranger à la frontière. Mais Virginie, en pleine tempête personnelle,
comprend que ce retour au pays est synonyme de mort. Au côté de leur
passager tétanisé, toutes les certitudes explosent. Jusqu’à la
confrontation finale, sur les pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle, où ces
quatre vies s’apprêtent à basculer.
En quelques heures d’un
huis clos tendu à l’extrême se déploie le suspense des plus grandes
tragédies. Comment être soi, chaque jour, à chaque instant, dans le
monde tel qu’il va ?
Mon petit mot
Je reste dans les faits divers!
Cette fois, c'est du côté des forces de l'ordre que nous entraîne l'auteur, un trio de policiers, chargés de conduire à Roissy un sans-papier expulsé.
Dans le huis-clos oppressant de la voiture de fonction, on suit tout particulièrement les interrogations de Virginie, pour qui les angoisses et choix personnels se mêlent aux désaccords professionnels.
On découvre aussi les rouages et l'envers du décor de cette justice, qui manque de moyen, les particularités de chaque service, le quotidien des interventions de ces hommes et femmes en uniforme, l'adaptation permanente, et la difficulté à préserver une vie à côté.
En cela, les portraits des trois policiers, très différents, donnent trois visions complémentaires de la façon de vivre ce métier.
Et puis il y aussi la question de cette expulsion. De cet homme renvoyé vraisemblablement à la mort. Des questions se posent. Chacun y répondra à sa manière.
L'obéissance à la loi, le sens du devoir, la révolte contre l'institution, des questions essentielles à se poser.
Je découvre Hugo Boris avec ce titre, et je note ces précédents livres pour de prochaines lectures!
Libellés : littérature