Actes Sud, mars 2016
Un soir d’hiver, dans un RER qui traverse la capitale et file vers une
lointaine banlieue au nord-ouest de Paris. Réunis dans une voiture, sept
passagers sont plongés dans leurs rêveries, leurs souvenirs ou leurs
préoccupations. Marie s’est jetée dans le train comme on fuit le chagrin
; Alain, qui vient de s’installer à Paris, va retrouver quelqu’un qui
lui est cher ; Cigarette est revenue aider ses parents à la caisse du
bar-PMU de son enfance ; Chérif rentre dans sa cité après sa journée de
travail ; Laura se dirige comme tous les mardis vers une clinique ; Liad
arrive d’Israël ; Frank rejoint son pavillon de banlieue.
Attentive et bienveillante, Anne Collongues fait tourner la lanterne
magique de l’existence et livre un texte subtil, aussi juste dans
l’analyse psychologique de ses personnages qu’émouvant dans la
représentation de leur beauté banale. Ce qui les sépare, c’est
finalement ce qui les rapproche : cette humanité qui fait de chacun
d’eux un petit monde accomplissant sa modeste révolution, traçant une
destinée minuscule qui, au fil de ce trajet dans la nuit des
cités-dortoirs, va connaître sa modification.

Mon petit mot
Un roman d’atmosphère, une galerie de portraits, je ne sais pas trop comment définir ce roman qui décrit la vie, les pensées des passagers du wagon pendant ce trajet en RER.
Il m' a manqué un petit quelque chose pour accrocher vraiment, je suis restée plutôt en dehors du wagon, et pourtant, après avoir refermé le livre, les personnages sont bien présents en mois, des images, d'un champ de coquelicots à une gare... à relire peut-être plus tard...
Des bribes de l'histoire de chacun alternent, s'entremêlent parfois tant des situations ou des sentiments ont pu être vécus par plusieurs d'entre eux, pourtant a priori à l'opposé. Ils sont très différents (sexe, âge, origine, milieu social...), mais finalement, des lignes peuvent décrire tout aussi bien l'un ou l'autre.
Ce qui nous sépare.. ce qui nous rapproche plutôt. Les peurs, les angoisses, l'amour... ce sont les points communs qui surgissent peu à peu.
Un livre qui me fera peut-être porter un autre regard sur mes compagnons de wagons la prochaine fois que je prendrai les transports "en commun" , cette communauté que nous oublions parfois, enfermés dans nos problèmes et nos peurs.
Lu dans le cadre des 68 premières fois
et
du challenge Femmes de Lettres.

Challenge Rentrée Hiver 2016 organisé par Laure de
MicMelo
Libellés : littérature