création collective dirigée par Jean-Christophe Meurisse mise en scène Jean-Christophe Meurisse
régie générale et création lumière Stéphane Lebaleur création son Isabelle Fuchs
construction et régie plateau François Gauthier-Lafaye costumes Elisabeth Cerqueira
avec
Caroline Binder
Solal Bouloudnine
Claire Delaporte
Céline Fuhrer
Charlotte Laemmel
Manu Laskar
Thomas Scimeca
Anne-Elodie Sorlin
Maxence Tual
Jean-Luc Vincent
Un Christ couvert de sang de théâtre se balance
dans les cintres, interpelle le public qui s’installe, interroge sa
propre histoire et celle de ses représentations. Puis vient Adam, si
solitaire qu’il préfère abandonner ce monde pour passer de l’autre côté…
Genèse pour entrer dans le paradis et l’enfer de l’amour, du besoin de
l’autre…
Avec
Les Armoires normandes, Les Chiens de Navarre jouent à
explorer pour le meilleur et pour le pire nos joies, nos misères
affectives et sexuelles. Ils s’attaquent à l’amour, au mariage, au
couple, à la morale judéochrétienne et évidemment au sexe, en se ruant
sur scène avec leurs excès d’invention et leurs paroxysmes joyeusement
iconoclastes.
C’est par leur façon de travailler que les Chiens de Navarre ont
imposé leur signature : les acteurs sont auteurs, le plateau est le lieu
absolu de la prise de risque. En complicité avec le public, ils
fabriquent du théâtre en temps réel.
Jean-Christophe Meurisse dit aimer l’expression « pleurer de rire ».
Pour lui, « le rire est la plus belle défense face aux tragédies qui
nous entourent… Cette forme d’idiotie est une manière d’exprimer nos
colères, ou nos tristesses ensemble. Le rire est salvateur, une
catharsis. »
C'est avec ce spectacle que le découvre
Les
Chiens de Navarre, et voici une première rencontre plutôt réussie!
L'ambiance est posée dès le premier pied glissé dans la salle, le rapport au public, à l'actualité, les petites touches locales... et on se surprend à rire le manteau pas encore enlevé !
Cela part un peu ensuite dans tous les sens , sans cette arène de l'amour, on prend, on laisse, mais au final, entre provoc et franches rigolades, le bilan de la soirée est positif!
Du travail des bruitages aux gags, musiques, danses, des multiples saynètes autour des couples qui se dont et se défont, des discours de mariage au talk-show plus vrai que nature, un joyeux melting pot dont on sort avec une certitude... on n'écoutera plus jamais « Un homme heureux » de William
Sheller de la même façon, de même que l'on sera très attentif aux différentes positions du Christ sur la croix à travers les âges de la peinture!