Le train des orphelins de Christina Baker Kline.

Traduit par Carla LAVASTE
Belfond,  Octobre 2015

De l'Irlande des années 1920 au Maine des années 2000, en passant par les plaines du Midwest meurtries par la Grande Dépression, un roman ample, lumineux, où s'entremêlent les voix de deux orphelines pour peindre un épisode méconnu de l'histoire américaine.
Entre 1854 et 1929, des trains sillonnaient les plaines du Midwest avec à leur bord des centaines d'orphelins. Au bout du voyage, la chance pour quelques-uns d'être accueillis dans une famille aimante, mais pour beaucoup d'autres une vie de labeur, ou de servitude.

Vivian Daly n'avait que neuf ans lorsqu'on l'a mise dans un de ces trains. Elle vit aujourd'hui ses vieux jours dans une bourgade tranquille du Maine, son lourd passé relégué dans de grandes malles au grenier.

Jusqu'à l'arrivée de Mollie, dix-sept ans, sommée par le juge de nettoyer le grenier de Mme Daly, en guise de travaux d'intérêt général. Et contre toute attente, entre l'ado rebelle et la vieille dame se noue une amitié improbable. C'est qu'au fond, ces deux-là ont beaucoup plus en commun qu'il n'y paraît, à commencer par une enfance dévastée...

 Mon petit mot

Changement de direction après plusieurs lectures italiennes, direction l'Irlande puis les Etats-Unis pour cette fresque historique qui révèle un aspect méconnu (de moi!) de l'histoire de ce pays,  ces orphelins envoyés au fin fond du pays et traités de façon, disons, ... discutable... 
Il permet également de réviser l'histoire de l'Irlande et des migrations vers l'Amérique, la misère la plus sombre, et les espoirs déçus au bout du voyage... 

Deux histoires se croisent, une ado d'aujourd'hui, une vieille dame au passé captivant, les ponts se dressent, beaucoup d'échos entre leurs deux destins et au fil de l'alternance des chapitres qui leur sont alternativement consacrés. 
On passe des drames les plus horribles à un vent d'espoir et d'humanité, on est ému, on s'emporte parfois contre l'attitude de certains envers ces enfants,  considérés comme une simple marchandise, ou pire, comme des esclaves,

L'ensemble est habillement construit, vous saisit très vite et ne vous lâche plus, un roman dévoré en trois soirées ! 

Et si j'y le trouve à la bibliothèque je prolongerai cette lecture par celle de "Anne... la Maison aux pignons verts" livre cher à l'héroïne

 une lecture de plus pour

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