La Belle Hélène - Opéra de Tours Offenbach Pisani Ossonce

Opéra bouffe en trois actes
Livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, adapté par Bernard Pisani

Direction : Jean-Yves Ossonce
Mise en scène et chorégraphie : Bernard Pisani
Décors : Éric Chevalier
Costumes : Frédéric Pineau
Lumières : Jacques Chatelet

Hélène : Karine Deshayes
Oreste : Eugénie Danglade
Pâris : Antonio Figueroa
Calchas : Jean-Marc Salzmann
Agamemnon : Ronan Nédélec
Ménélas : Antoine Normand
Achille : Vincent de Rooster
Ajax I : Yvan Rebeyrol
Ajax II : Jean-Philippe Corre
Orchestre Symphonique Région Centre-Val de Loire / Tours
Choeurs de l'Opéra de Tours et Choeurs Supplémentaires
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Présentation
Offenbach et ses librettistes ont toujours soigné leurs plaisanteries mythologiques, prétextes à satire sociétale et à situations comiques. Cette belle Hélène, sans laquelle la guerre de Troie n'aurait peut-être pas eu lieu, est un des grands personnages de la scène lyrique, qui a toujours, dans sa fantaisie débridée, attiré les grandes artistes. Ce sera encore le cas dans cette production avec Karine Deshayes. Elle est entourée d'une vraie "troupe", qui saura faire partager la verve, l'humour et la tendresse d'Offenbach.

La même production , mais avec une autre distribution:



Mon petit mot

Voilà l'occasion de se replonger dans la mythologie grecque!
Après Cassandre à Avignon cet été

Cassandre d'après Christa Wolf #FDA15



 on remonte cette fois aux prémices et au déclenchement de la Guerre de Troie   puisqu'après l'enlèvement d'Hélène par le prince troyen Pâris, le mari trompé, Ménélas , avec l'aide de son frère Agamemnon, se lança dans une immense expédition, qui dura plus de 10 ans et fût particulièrement meurtrière, pour aller à Troie, détruire la ville et reprendre Hélène.

Mais avant ces combats, place à la légèreté, à l'amour, aux jeux et aux rires... idéal pour les fêtes !
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Un regret : que les chants n'aient pas été surtitrés, certes, c'est chanté en français, mais pour y être allée avec des personnes peu habituées à l'opéra, ils m'ont avoué en sortant avoir trouvé parfois le temps un peu long et ne pas avoir tout compris...

Ceci mis de côté, j'ai personnellement passé un bon moment!

De beaux visuels,  une évocation de l'Antiquité, lumières, costumes, sobriété et élégance, et puis, juste ce qu'il faut de fantaisie pour les fêtes, quelques jeux de mots, mais point trop, de discrètes références à notre époque, de la danse,  du jeu : les deux Ajax et Ménélas en particulier nous font bien rire, le soin apporté à la musique, la voix de Karine Deshayes.. bref, un classique que l'on a plaisir à retrouver! 

Et l'occasion de redécouvrir le peintre dont la scénographie s'est inspirée:


Lawrence Alma-Tadema, (1836/ 1912) est un peintre d'origine néerlandaise. Il intègre l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers et devient l'élève de Gustave Wappers puis de Nicaise de Keyser, proches du mouvement romantique. En 1856, il devient l'assistant du peintre Hendryk Leys et s'installe chez l'archéologue Louis de Taye, au contact duquel il s'intéresse à l'histoire et à l'archéologie.
En 1862, il se rend à Londres pendant l'Exposition universelle. Lorsqu'il visite le British Museum, il est très impressionné par la collection antique et particulièrement par la frise du Parthénon, ce qui influencera considérablement son œuvre par la suite.

En 1863, il épouse une Française, Marie Pauline Gressin de Boisgirard, et découvre l'Italie lors de leur voyage de noces. Alors qu'il avait prévu d'y étudier l'architecture des églises primitives, il tombe sous le charme de Pompéi. Il en rapportera une impressionnante collection de photographies qui lui servira de documentation pour ses toiles à venir, représentant pour la plupart des scènes de la vie courante durant l'Antiquité.
Plus tard, sa grande habileté à reproduire l'architecture antique lui vaudra le surnom de « peintre du marbre ».




Le dernier spectacle de 2015, et une dernière participation au challenge du même nom, que l'on retrouvera bien sûr l'année prochaine!



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