Les promesses Amanda Sthers #RentréeLittéraire2015

Grasset 26/08/2015
La vie, en général, n’en finit pas de faire des promesses qu’elle prend plaisir, ensuite, à ne pas tenir – et telle est bien l’histoire d’Alexandre, le héros de ce roman.
On lui avait ainsi promis, dès sa naissance, le bonheur, l’amour, le soleil, l’Italie et toutes les nuances du plaisir, et il en eut sa part. Mais il s’avisa, à mesure, que chaque promesse accomplie portait également en elle une part de regret, une zone de mélancolie où le destin murmurait : « le bonheur, ce n’était donc que cela ? »  
Dans ce roman qui se déploie entre Paris et l’Argentario, cette presqu’île bénie de Toscane, on croisera beaucoup de désirs, de folles sensualités, des jours glorieux, des amantes, des amis fidèles – et, en même temps, leurs contrepoints douloureux et sombres.  
Cette histoire, on l’aura deviné, concerne la plupart des hommes qui entrent dans l’existence en grands vivants. Qui en jouissent. Et qui, par négligence, y font d’irrémédiables dégâts.
Surtout dans le cœur des femmes qui ont pris le risque de les aimer.






Mon petit mot

 Un livre repéré dans le foisonnement de cette rentrée littéraire pour l'Italie et la Toscane, et en effet, une bonne partie se déroule à Porto Ercole , dans un palazzio en bord de mer.
On joue à la scopa, on imagine le décor de ce palais, les plats et boissons servis...




Alexandre (ou Sandro, entre deux cultures, entre deux prénoms)  avait tout à sa naissance... des promesses de bonheur... mais la vie en a décidé autrement. Entre rapports familiaux, regrets amoureux et erreurs... les lignes tracées bien droites se sont mis à trembler et à dévier.

Entre deux souvenirs, Sandro raconte sa vie, de  "perdente".
Une enfance beaucoup plus compliquée que son milieu aisé aurait pu le laisser penser. La mort tragique du père, ce deuil qui continuera à le hanter (en particulier quand il dépassera l'âge auquel son père est mort) des repères difficiles à trouver entre un grand-père patriarche italien et "la Française", une mère à laquelle il s’opposera pour se construire.

Les amis, l'enfance... le parcours initiatique d'un looser aux accents méridionaux, qui nous laisse entrevoir peu à peu les victimes collatérales de ses silences et de ses lâchetés.
Des femmes, mère, amies, aimées, épousées, abandonnées, des enfants... balayés d'un mot, d'un geste, d'un silence...


Bref, un anti-héros qui deviendrait même parfois plutôt sympathique, surtout quand son métier de dénicheur de livres anciens et son histoire personnelle l'entraîne à la recherche d'un exemplaire du "Il Barone rampante" d'Italo Calvino, voici un livre qui renforce mes envies de lectures italiennes! D'autres sont cités dans le roman, comme I promessi sposi d'Alessandro Manzoni,ou Se una notte d'inverno un viaggiatore d'Italo Calvino à nouveau.

Dans le cadre de la 
 et une petite virée en Italie en prime! 

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