Editions du Rouergue (19 août 2015)
Présentation de l'éditeur
Tout commence par un avis de recherche, diffusé à la suite de la
disparition d'une enfant de 8 ans. La photo est un choc pour une
institutrice qui a bien connu cette gamine. Pour elle, pas de doute :
cette Diana n'a pas été enlevée, elle est déjà morte, et ses parents
sont coupables. Remontant le temps, le roman égrène les témoignages de
ceux l'ayant côtoyée, enseignants, grand-mère et tante, médecins,
assistants sociaux, gendarmes...
Témoins impuissants de la descente aux
enfers d'une enfant martyrisée par ses parents qui, malgré les
incitations à parler de plusieurs adultes, refusera de les dénoncer.
Ce
roman est inspiré par un fait divers récent largement médiatisé car, en
dépit de plusieurs signalements, l'enfant n'avait jamais bénéficié de
protection. Loin de tout sensationnalisme, l'auteur rend sa dimension
tragique à ce drame de la maltraitance. Ce choeur de voix, écrit dans
une langue pure, sans pathos ni commentaires, tient le lecteur entre ses
tenailles.
Mon petit mot
Un premier roman qui fait froid dans le dos.
D'abord, il y a cette illustration de la couverture, si bien trouvée.
Et puis il y a les mots, et un angle d'approche particulièrement bien choisi, sans débordements, sans pathos.
Les faits. Bruts. Terribles.
Les versions de l'entourage, des protagonistes de l'enquête.
Les silences, les impuissances.
Ces mensonges, ces mots qui ne viennent pas, ces lâchetés, ces remords, cette culpabilité, et ces "procédures à suivre". Ces excuses, ces explications, toujours.
Et les dysfonctionnements de la machine de protection de l'enfance.
Un texte nécessaire, on aimerait tant qu'il n'y ait pas d'autres Diana.
Pour se souvenir de la petite Marina , dont la tragique histoire est à l'origine de ce livre.
Pour ne pas oublier.
Libellés : littérature