Le complexe d'Eden Bellwether de Benjamin Wood

Roman traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Renaud Morin

Zulma Aout 2014 :


Benjamin Wood signe un premier roman magistral sur les frontières entre génie et folie, la manipulation et ses jeux pervers – qui peuvent conduire aux plus extravagantes affabulations, à la démence ou au meurtre.
Cambridge, de nos jours. Au détour d’une allée de l’imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l’orgue et des chants provenant d’une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maîtriser un sentiment d’extase. Premier rouage de l’engrenage. Dans l’assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n’est autre que la sœur de l’organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s’accompagne d’étranges conceptions sur son usage hypnotique…
Bientôt intégré au petit groupe qui gravite autour d’Eden et Iris, mais de plus en plus perturbé par ce qui se trame dans la chapelle des Bellwether, Oscar en appelle à Herbert Crest, spécialiste incontesté des troubles de la personnalité. De manière inexorable, le célèbre professeur et l’étudiant manipulateur vont s’affronter dans une partie d’échecs en forme de duel, où chaque pièce avancée met en jeu l’équilibre mental de l’un et l’espérance de survie de l’autre.
L’auteur du Complexe d’Eden Bellwether manifeste un don de conteur machiavélique qui suspend longtemps en nous tout jugement au bénéfice d’une intrigue à rebonds tenue de main de maître.
Mon petit mot

Il est toujours très agréable de découvrir un nouvel auteur, un nouvel univers, et Benjamin Wood sera sans doute un auteur à suivre.
Il nous entraîne à Cambridge, son campus, sa chapelle, et surtout au coeur d'un groupe d'amis et d'une famille qui s'avèrent bien complexe.

Entre folie, manipulation, quête identitaire, quelle soit sociale, professionnelle, sexuelle, vis à vis des parents ou de la place dans la fratrie, les nombreux personnages issus de milieux bien différents, aux ambitions et valeurs parfois opposées, permettent d'aborder de nombreux thèmes, d'une génération à l'autre, des jeunes étudiants aux personnages en fin de vie, et dans ce foisonnement, l'un ou l'autre touchera forcément un lecteur.

Et puis il y a le coeur du roman, l'orgue, la musique, entre hypnose et autres thérapies musicales, entre folie et thriller psychologique...  l'ensemble est bien construit et tient le lecteur en haleine .


Les personnages sont attachants, de la maison de retraite aux étudiants, et on les quitte avec l'envie de prolonger le roman en  (re)découvrant le fameux musicien Johan Mattheson, ou tout au moins d'écouter un peu de musique baroque!

Une des belles découvertes de cette rentrée littéraire!

Un livre lu dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire:


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