Un quinze août à Paris Céline CURIOL

Un quinze août à Paris Histoire d'une dépression de Céline CURIOL
Actes sud mai 2014
 Quelles métamorphoses subit un être lorsque la dépression le frappe ?
Au cours de l’été 2009, Céline Curiol sombre dans une grave dépression. Tout d’abord incapable de lier deux événements récents et pour elle traumatisants à son inédite fragilité, elle essaie d’échapper seule à une pathologie qu’elle considère comme passagère, voire indigne. Mais la douleur physique s’infiltre en elle et la livre à l’angoisse, anéantissant sa capacité de lire et d’écrire. Horrifiée par cette constatation Céline Curiol accepte de consulter, de se faire soigner. Fatiguée à l’extrême par l’enchaînement malgré tout persistant des idées noires, l’écrivaine doit se battre pour reprendre voix : de toutes ses forces elle se hisse dans les livres, part en quête du sens de cette chute abyssale appelée dépression. Ainsi tente-t-elle de comprendre pour mieux la combattre ce que les poètes, les philosophes, les romanciers nomment parfois (comme les Grecs avant eux) la mélancolie.
Cinq ans plus tard, Céline Curiol livre son expérience, ses tentatives, ses réflexions sur la dépression. Un chemin qui servira à celui ou celle qui comme elle chercherait dans les livres une aide vitale.


Mon petit mot

Qu'est ce que la dépression?
Un mot si utilisé, si mal connu. 
Dans le livre sont d'ailleurs présentées, au fil des temps, les différentes façons de nommer cette maladie et de la considérer, de la "mélancolie" à la "maladie de la mort". 
 
Un livre utile, pour mieux comprendre ceux qui en souffrent, et peut-être un mieux les aider. Quelques phrases à éviter en tout cas.

A travers des citations d'écrivains, de philosophes, de poètes, l'évocation de films, et de sa propre expérience (sur laquelle elle ne s'attarde pas),  Céline Curiol nous entraîne dans une réflexion sur les manifestations de la dépression, ses premiers signes, jusqu'à l’abime.

Volonté d'en finir, répercussions sur le corps, sur le physique, sur le comportement, des crises d'angoisses à la perte de l'imaginaire, jusqu'à la tentative de suicide, mais aussi traitements, médicaments (et réactions parfois totalement inappropriées du corps médical, comme ce fameux 15 août à Paris)  et lente remontée vers la guérison,  le parcours est à la fois médical et littéraire, par le biais des nombreux auteurs cités.

De Camus à Labro, de Styron à Freud, il s'agit de mettre des mots sur cet état, de mieux comprendre, de mieux expliquer et de peut-être mieux aider les autres victimes et leur entourage à comprendre à leur tour, et à ne pas perdre espoir. 

Merci à Libfly pour cette lecture qui entre dans le cadre du challenge la plume au féminin

 


 

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