TOUT SEMBLAIT IMMOBILE - Nathalie Béasse


TOUT SEMBLAIT IMMOBILE - Nathalie Béasse
CDR Tours avril 2014

Mise en scène et scénographie : Nathalie Béasse
Avec : Camille Trophème, Étienne Fague, Érik Gerken
Création lumière : Natalie Gallard
Décors Etienne Baillou
Peinture Julien Parsy.

Présentation :

Mon travail est très lié au conte depuis des années. Je construis mes pièces comme des contes. Toute la symbolique, l'onirisme, la mythologie, le rapport à l'enfance,  qui se dégagent de ces récits m'intéressent. Je m'attache plus à l'imagerie et à la symbolique du conte qu'à sa forme narrative.
Pour ma prochaine pièce, je vais travailler sur des thèmes précis : l'abandon, la forêt, l'ogre, les espaces, et autour d'histoires comme hansel et gretel et autres petits poucets….
Les changements d'espaces, les traversées, le trajet pour aller d'un endroit à un autre, les chemins pour s'échapper...
Je veux déconstruire le conte, le transformer, échanger les rôles. Le burlesque est là dans ce regard : pourquoi ne serait-ce pas l'ogre qui laisserait des cailloux ?
Qui raconte ? Qui est raconté ? Nous allons perturber les codes de la narration.
Le narrateur sera aussi au centre de ma recherche. Je veux approfondir ce lien avec le public avec l'oralité, avec l'adresse publique.
Nous ferons des allers-retours entre le récit adressé au public et sur ce qui se passe dans cette cuisine, comme « de l'autre côté du miroir », des mises en abîmes.
Nous arriverons à un joyeux mélange de ces histoires. 
Vidéo

TOUT SEMBLAIT IMMOBILE  
Coproduction
EPCC Le Quai (Angers); Le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire (Saint-Nazaire); Théâtre Louis Aragon, scène conventionnée pour la danse
(Tremblay-en-France)

Mon petit mot

Un court spectacle, avec beaucoup d'enfants dans la salle. J'en retiendrai tout particulièrement le jeu des comédiens et la qualité du travail de bruitage, à partir de gobelets en plastique et autres fermetures éclairs...

La première partie, l'entrée des comédiens, puis les présentations, et le début de cette conférence qui dérape, avec trois personnages caricaturaux au possible,  est celle que j'ai préférée, c'est juste, c'est drôle (et l'on pense à quels souvenirs de rencontres universitaires....! ) je suis moins retrouvée dans la fin (mais c'est aussi le but, de nous perdre dans cette forêt, et de réfléchir sur ce que véhiculent les contes traditionnels). 

On passe des mots au corps pour exprimer les grands thèmes des contes, et toute leur cruauté.
Du langage savant des universitaires que l'on n'écoute pas, au pétrissage de la terre, aux corps costumés, aux chutes d'objets , et à la musique aussi. Un petit air qui reste en tête en sortant du spectacle... "Ich habe meine mama verloren"...




 Dans le cadre du challenge théâtre

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