Norma Jeane
Adaptation de John Arnold d'après Blonde de Joyce Carol Oates
Mise en scène John Arnold
CDRT Avril 2014
Assistant à la mise en scène Gregory Fernandes
Scénographie et costumes Aurelie Thomas
Création lumières et direction technique Olivier Oudiou
Assistant lumières et régie générale Thomas Cottereau
Création sonore Marc Bretonniere
Vidéo Michel Ferry
avec
Marion Malenfant
Aurelia Arto
Philippe Berodot
Bruno Boulzaguet
Jean-Claude Bourbault
Samuel Churin
Evelyne Fagnen
Antoine Formica
Jocelyn Lagarrigue
Olivier Peigne
Fabienne Perineau
Maryse Poulhe
John Arnold
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Norma Jeane Arnold |
Présentation
Librement inspiré du roman Blonde de Joyce Carol Oates sur
Norma Jeane Baker (Marilyn Monroe), des écrits de Don Wolfe, des
rapports d’autopsie du F.B.I., de la police du comté de Los Angeles et
des interviews de Marilyn Monroe.
Au-delà de la vie de Norma Jeane Baker, alias Marilyn Monroe, c’est
surtout la convocation d’un rêve, celui d’une vie et des promesses
qu’elle recèle.
De la question du bonheur, de l’idée que l’on peut avoir de la réussite,
du fait de « s’accomplir » dans quelque domaine que ce soit, de tout
cela, une nation, dès sa naissance, en a fait ses soubassements, sa
raison d’être, sa nécessité, sa fierté, son dogme national.
C’est en partie, ce que l’on appelle « le rêve américain ».
Aujourd’hui, le rêve s’est propagé dans le monde entier et la question du bonheur reste entière.
Dans le cas présent, cela donne une comédie carnivore, un conte moderne,
l’histoire de Cendrillon revue et visitée par Martin Scorsese et qui se
situe dans un pays étrange, un pays où si les citrouilles se
transforment en carrosses, elles carburent au whisky et à la vodka et
laissent dans leur sillage des traînées de cocaïne.
Si l’écriture est réaliste, elle doit se lire comme un conte, les
partitions de chaque acteur étant le reflet d’un caractère, d’une
pensée, d’un désir, d’une thématique, se déclinant à travers plusieurs
rôles. Ceci est valable aussi pour Norma Jeane qui, dans la pièce,
traverse quatre âges de sa vie, enfance, adolescence, jeune actrice,
star et chute.
Mon petit mot
De Marilyn, on connait beaucoup, des succès à la fin tragique, avec toutes les rumeurs autour de cette mort.
De son enfance et de ses débuts, j'avais une vague idée mais cette production permet de mieux comprendre le personnage et ses drames : la quête du père, la quête de l'amour, cette petite fille abandonnée, rejetée... (quelle belle interprétation de Marion Malenfant de faire évoluer son personnage de 6 ans à la mort!)
Et puis il y a les regards, des autres, des hommes, du public (spectateur voyeur, la question de la nudité qui pose question ...) , de la femme-fatale à la femme objet, le machisme ( je porterai un autre regard sur Kennedy!) , l'histoire d'une époque aussi...
Je n'ai pas forcément adhéré à toute la mise en scène, mais je n'ai pas vu le temps passer et j'ai trouvé certains partis pris très intéressants, le rythme de l'enchainement des scènes, les acteurs jouant plusieurs rôles et déclinant ainsi plusieurs types de personnages croisés par Norma au fil de sa vie (il y a des noms à retenir dans cette distribution!)
« Je suis La Blonde… La plus célèbre pin-up de l’humanité… C’est
plutôt un honneur non ?… J’aime que vous me regardiez… J’espère que vous
arrêterez jamais… Je suis Miss Golden Dreams… C’est une sacré
responsabilité, trouvez pas. Dites-moi ce que vous aimez l’mieux et j’le
ferai… J’garderai tous vos secrets… J’vous adorerai, aimez-moi
seulement et pensez quelquefois à MARILYN ? Brisez-moi le cœur espèce de
salauds. Oh hé ! Soyons HEUREUX ENSEMBLE s’il vous plaît, c’est pour ça
qu’on existe… J’m’amuse tellement dans la vie, sûr que j’vais être
punie ! »
Je pense que je prolongerai cette soirée dans quelques temps par la lecture de Blonde de Joyce Carol Oates qui l'a inspirée.
Une participation au challenge théâtre et au challenge Oates
Libellés : théâtre