Mise en scène Laurent Fréchuret
Traduction Dorothée Zumstein
Assistant à la mise en scène Vanasay Khamphommala
Scénographie Stéphanie Mathieu
Création et régie lumières Eric Rossi
Création costumes Claire Risterucci
Maquillage et perruques Françoise Chaumayrac
Création et régie son Francois Chabrier
Musique Bob Lipman Dominique Lentin
Avec
DOMINIQUE PINON Richard
THIERRY GIBAULT le duc de Buckingham / Walter Herbert
NINE DE MONTAL la reine Elizabeth / Blunt
MARTINE SCHAMBACHER la reine Margaret, la duchesse d'York, le greffier, Ratcliffe
JEAN-CLAUDE BOLLE-REDDAT, Hastings Stanley
AMAURY DE CRAYENCOUR
JESSICA MARTIN
PIERRE HIESSLER
PAULINE HURUGUEN
DAVID HOURI
« Je suis déterminé à jouer les méchants » dit Richard dès la scène 1 [...] Nous assistons à la métamorphose d’une réunion de famille en un champ de
cadavres. Au cœur de ce clan en pleine putréfaction, Richard est
l’outil, l’accélérateur de la fin d’un monde, d’une dynastie arrivée au
terme de sa décadence. Il s’engagera jusqu’au bout de ce jeu dangereux,
de ce rituel, et n’y survivra pas, lui non plus. Shakespeare nous
raconte la mort d’une société toute entière, dans l’espace exigüe et en
ruine d’un appartement royal.
Richard III est un poème dangereux, un nœud de vipère à dénouer
avec la langue. Un appel au jeu comme on dit un appel au meurtre. Une
tragédie mêlée à une farce, traçant avec vertige l’un des plus beaux
portraits du mal jamais tenté par un dramaturge. Une pensée, un souffle,
un cabaret monstrueux, une partition inépuisable, un matériau brûlant, à
éprouver collectivement.
Laurent Fréchuret, note d’intuition, janvier 2013video
Mon petit mot
Mon petit mot sur la pièce et la représentation:
Richard III fait partie de ces personnages noirs fascinants. De crimes en crimes, le pire est toujours à venir, mais ses interrogations sur lui-même, ses adresses eu spectateur, dressent un portait d'homme complexe mégalomane et passionnant, séduisant et monstrueux.
Soif de pouvoir, manipulations, réflexion sur ce que doit être un "bon" souverain, fin justifiant et légitimant les moyens... c'est une pièce qui continue à nous faire réfléchir. Il n'est hélas pas de journal télévisé qui ne parle de dictateur ou de luttes sanglantes pour le pouvoir.
Soif de pouvoir, manipulations, réflexion sur ce que doit être un "bon" souverain, fin justifiant et légitimant les moyens... c'est une pièce qui continue à nous faire réfléchir. Il n'est hélas pas de journal télévisé qui ne parle de dictateur ou de luttes sanglantes pour le pouvoir.
La mise en scène de Laurent Fréchuret et l'interprétation de Dominique Pinon lui donnent tout son sens.
Je ne me suis cette fois pas perdue en route (d'ailleurs, l'arbre généalogique distribué avec la feuille de salle, quelle bonne idée!).
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Photo Richard III |
J'ai beaucoup aimé en particulier toute la première partie (un petit coup de fatigue pour ma part sur la fin, j'ai moins accroché avec le final et la fin de la bataille), le jeu avec les spectateurs, l'abolition de la frontière de la scène et l'utilisation du premier rang de la salle, les adresses directes, cela relance l'attention et la compréhension, et c'est bien fait!
On en rit même de tant d'horreurs, de tant de mauvaise fois.... et la nouvelle traduction proposée ici apporte une compréhension qui m'a un peu manquée à la lecture, tout en en gardant toute la poésie et le lyrisme de certains passages.
De nombreuses tables, un espace qui bouge, une ingénieuse tour, du sang qui s'incruste partout, des lumières, des ombres et des roses (la rose blanche des York contre la rose rouge des Lancastre) , composent un décor où vient parfaitement s'inscrire la tragédie.
Quand à la distribution, là encore cela fonctionne très bien!10 acteurs pour une trentaine de personnages, et une vraie réussite au final!
Une pièce créée à Tours que vous pourrez ensuite retrouver en tournée, n'hésitez pas!
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