Vingt-quatre heures de la vie d'une femme Stefan Zweig
Présentation de l'éditeur
Au casino de Monte-Carlo, une veuve anglaise prend sous son aile un
jeune homme perdu par la fièvre du jeu. Assumant le rôle de mère et
d'amante, elle tente tout pour l'aider. Elle-même ne se reconnaît
plus : va-t-elle abandonner sa vie bourgeoise et s'enfuir avec lui ? Le
sauver implique de se perdre. Voici le récit des vingt-quatre heures qui
changent une vie.
Dans cette sombre nouvelle, parue en 1925, qui a
beaucoup frappé Freud, Zweig se montre au sommet de son art de
psychologue, dans l'analyse du coup de foudre amoureux et de l'addiction
au jeu, ainsi que d'une passion plus complexe qui menace l'héroïne : la
pitié dangereuse, ce mélange de sensualité et de devoir. L'auteur
décrit admirablement le conflit intérieur qui se joue en chaque individu
quand son existence se change en destin.
Le début
Dans la petite pension de la Riviera où je me trouvais alors (dix ans
avant la guerre), avait éclaté à notre table une violente discussion qui
brusquement menaça de tourner en altercation furieuse et fut même
accompagnée de paroles haineuses et injurieuses.
Mon petit mot
Je connaissais la version film avec Agnès Jaoui et Michel Serrault, que j'avais beaucoup appréciée
mais je n'avais pas encore lu le court récit dont il était issu.
J'aime généralement beaucoup l'écriture de cet auteur et je n'ai cette fois encore pas été déçue!
Pour la plongée dans l'époque, pour les façons de penser des héros, cet autre temps et ces convenances, si proche et si lointain.
Pour les images qui naissent à la lecture, pour ces heures fulgurantes dans la vie de cette femme, pour cette conception de l'amour, pour l'affolement des sentiments, un texte à lire!
Un texte dont j'aimerais maintenant beaucoup voir l'adaptation au théâtre.
Dans le cadre du challenge Voisins Voisines pour l'Autriche
Libellés : lecture autriche, littérature