L'amour masqué, Messager, Guitry, Pisani

Bonne année 2013 à toutes et tous qui passez par là, qu'elle soit riche de petits bonheurs, de douceur, tendresse et sérénité, de belles découvertes, et qu'elle voit la réalisation d'un maximum  de rêves! 

Après les bilans, il est temps de se mettre à rattraper les articles en retard côté spectacles et lectures!
et quoi de mieux comme premier billet de 2013 que le compte rendu de ce qui fût le dernier spectacle de 2012 en rire et bonne humeur le week-end dernier?

L'Amour Masqué , composée par André Messager en 1922, opéra de Tours, décembre 2012 Comédie musicale en trois actes Vers libres de Sacha Guitry Création le 15 février 1923 à Paris avec Sacha Guitry et son épouse Yvonne Printemps dans les deux rôles principaux.

Mise en scène : Bernard Pisani    Direction : Jean-Yves Ossonce
Orchestre symphonique Région Centre Tours   Choeurs de l'opéra de Tours 

Décors et costumes : Frédéric Pineau   Lumières : Marc Delamézière

Elle : Sophie Haudebourg
Lui : Frédéric Hadou
Servantes : Chloé Briot, Eugénie Danglade
L'Interprète : Franck Cassard
Le Maharadjah : Ronan Nédélec

 

 
Une reprise d'une production qui tourne depuis de nombreuses années, et qui avait été créée en janvier 2005 à Tours où elle revient pour le dernier spectacle de cette année 2012 riche en belles découvertes, de quoi l'achever dans la bonne humeur!








Un décor kitsch à souhait, des couleurs assez improbables (ah le violet et l'orange...!) , décor chatoyant et costumes élaborés qui plantent une belle ambiance festive! La saveur du texte de Guitry,  il n'en faut pas plus à cette période de l'année pour que la mayonnaise prenne, même si côté argument, tout en frivolité, cela reste assez léger (Elle tombe amoureuse d'une photo, collectionne les bijoux et les amants...) . 
Un texte plus parlé que chanté, mais dont quelques airs restent tout de même en tête et qui donnent l'occasion de voir une autre configuration, plus réduite de l'orchestre de Tours, dirigé par Jean-Yves Ossonce.
Bernard Pisani, le metteur en scène de « L'Amour masqué », qui interprète également le rôle du  baron d'Agnot en a fait une belle production, avec ce qu'il faut de dérision pour cette période de l'année, son rôle et celui de l'interprète en particulier (Franck Cassard) auront réservé de beaux rires!


A noter que ce spectacle a été filmé lors de son passage à Bordeaux et qu'il devrait être bientôt diffusé sur France 3.


 Mais je finirai sur une note beaucoup moins légère, avec un coup dur hélas pour l'opéra de Tours:
extrait article Nouvelle république :
La Région supprime son soutien à l’activité lyrique du Grand Théâtre de Tours. Un coup dur pour son directeur, Jean-Yves Ossonce :
Aux mêmes maux, les mêmes remèdes. Au moment même où l'Orchestre national d'Ile-de-France manifeste devant le ministère de la Culture pour protester contre l'amputation massive de ses subventions, la région Centre décide de supprimer purement et simplement l'aide accordée au Grand Théâtre de Tours au titre du soutien à la production lyrique.
Une perte sèche de 150.000 € soit 15 % de la partie du budget consacré à l'ensemble des activités artistiques à l'exclusion de la mission symphonique.
Directeur de l'Opéra de Tours et de l'Orchestre symphonique, Jean-Yves Ossonce vit d'autant plus mal cette décision qu'il l'a apprise le 30 novembre soit deux petites semaines avant qu'elle ne soit entérinée par la région lors de l'examen de son budget primitif. « C'est d'autant plus dommageable que la programmation est déjà plus qu'avancée pour 2013 voire 2014. Des contrats ont été signés ; il n'est pas possible de supprimer les représentations qui ont déjà été arrêtées », indique-t-il. Le directeur artistique explique que les participations de l'État et des différentes collectivités locales n'ont guère ou pas augmenté au cours de ces dernières années : « Cela ne nous a pas empêchés de développer nos activités et de conforter notre image au niveau national mais la suppression de cette aide à la production, qui existait depuis huit ou neuf ans, va sérieusement nous fragiliser. »

 Le journal le Figaro classait cette année l'opére de Tours dans sa catégorie "ils font des miracles" et écrivait "Ici le directeur est aussi le chef d'orchestre. Jean-Yves Ossonce, fou d'opéra, fait corps avec la maison qu'il dirige. Avec une misère, il maintient l'ambition artistique et confronte son orchestre aux œuvres les plus difficiles avec exigence et intégrité."
Nul doute qu'il faudra croire encore plus aux miracles désormais...

Libellés :