Belle du Seigneur de Albert Cohen

Belle du Seigneur




"Du joli, la passion dite amour. Si pas de jalousie, ennui. Si jalousie, enfer bestial. Elle une esclave et lui une brute. Ignobles romanciers, bande de menteurs qui embellissaient la passion, en donnant l'envie aux idiotes et aux idiots." Albert Cohen n'embellit pas la passion mais l'analyse avec une lucidité sans pareille. Des amours entre Ariane et Solal dans la Genève du début du siècle, il n'élude aucun aspect, ni la marche triomphale de la passion, ni les affres de la jalousie, ni la brutalité d'une relation plutôt sadique mais son roman demeure une des histoires d'amour mythiques de la littérature. Brossant au passage un tableau féroce du milieu des fonctionnaires internationaux où il a lui-même fait toute sa carrière, mêlant un foisonnement de récits secondaires à l'intrigue principale et passant avec une maîtrise consommée du lyrisme le plus échevelé au constat le plus froid, Albert Cohen donne avec Belle du Seigneur non seulement son oeuvre maîtresse mais un des plus beaux romans du XXe siècle. --Gérard Meudal

Le début de Belle du Seigneur:

Descendu de cheval, il allait le long des noisetiers et des églantiers, suivi des deux chevaux que le valet d'écurie tenait par les rênes, allait dans les craquements du silence, torse nu sous le soleil de midi, allait et souriait, étrange et princier, sûr d'une victoire. A deux reprises, hier et avant-hier, il avait été lâche et il n'avait pas osé. Aujourd'hui, en ce premier jour de mai, il oserait et elle l'aimerait.

une des adaptations au théâtre de certains monologues d'Ariane  :
 
Théâtre: "Belle du seigneur" au festival d'Avignon par LCM

ou encore Les Soliloques de Mariette, d'après Belle du seigneur d'Albert Cohen, mise en scène Anne Quesemand, avec Anne Danais.

Challenge Romans Cultes  chez metaphorebookaddict.

Il s'agit d'une photo de Marie-Sophie Wilson prise par la photographe Deborah Turbeville.

Deborah Turbeville: Past Imperfect

Libellés :