Porporino ou les Mystères de Naples est un roman de Dominique Fernandez publié en 1974 aux éditions Grasset et ayant reçu la même année le prix Médicis.
Présentation de l'éditeur
Porporino, le narrateur, élève à l'école des castrats napolitains sous
le règne du roi Ferdinand, dans les années 1770, est un personnage
inventé mais la plupart des héros qui traversent ses mémoires ont
réellement existé : le prince de Sansevero, esprit universel aux
frontières du génie et de la démence, Antonio Perocades, franc-maçon
rationaliste, la belle Sarah Goudhar et lady Hamilton, aventurières
comme seuls en ont produit les anciens régimes, le jeune Mozart, le
vieux Casanova et l'illustre Farinelli, plus célèbre en son temps que La
Callas au nôtre. On découvrira du même coup, prodigieusement
ressuscitée de l'oubli, ce que fut la Naples de ce temps-là, vaste cité
aux édifices somptueux, capitale de l'architecture et des arts,
rendez-vous de l'Europe éclairée au même titre que Paris, métropole de
l'opéra, et Castrapolis unique au monde.Car cette institution des
castrats, on le comprendra peu à peu, en suivant les aventures du
mémorialiste et de son camarade Feliciano, beauté ravageuse, n'était pas
le fruit des seuls caprices d'une aristocratie décadente. Il faut y
retrouver, sublimées dans un art du chant malheureusement disparu,
certaines des aspirations fondamentales de l'humanité. L'esprit des
castrats était un esprit de liberté absolue, un défi à tout ce qui
limite, une façon travestie de renouveler les mythes orphiques de la
création en échappant à l'obligation d'être un homme.Après des essais,
comme Mère Méditerranée ou l'Arbre jusqu'aux racines, qui ont fait date
dans l'histoire littéraire de ces dernières années, Dominique Fernandez
nous donne ici le grand roman qu'on attendait de lui, à la fois
éblouissante résurrection d'un passé et méditation sur l'époque
contemporaine. Un livre foisonnant de personnages et d'idées, quotidien
et singulier à chaque page, mouvementé, divers, lyrique, audacieux, un
peu fou, merveilleux palais baroque dont les portes ornées semblent
soudain s'ouvrir sur les mystères de l'aujourd'hui.
Le début:
J'avais dix ans, onze peut-être? quand la chose fut décidée. Moi ou un de mes frères, on accompagnait le père aux champs. Le village, étiré sur une crête, dominait deux profondes vallées. Je montais en croupe derrière mon père. L'âne, en trébuchant dans la pierraille, cherchait son chemin sur la pente.
Mon avis:
conseillé par une amie pour prolonger mon voyage à Naples et connaissant aussi mon intérêt pour l'opéra, j'ai donc attaqué avec beaucoup d'impatience ce Porporino.
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Chapelle Sansevero |
Mon article sur Naples : Visite de naples
J'y ai retrouvé avec grands plaisirs des lieux et des personnages croisés lors de ce voyage à Naples, du théâtre San Carlo à la chapelle Sansevero et son christ voilé, les explications données dans le roman autour des statues de cette chapelle et des divers expériences du prince Raimondo, l'histoire des castrats, la fin d'une époque dans le monde de la musique et dans l'histoire de l'Italie, bref, tout à fait séduite par le thème.
En revanche, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre, et je reste un peu sur un "oui mais"... , une chose est sûre, je vais creuser maintenant autour de Farinelli!
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