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de Pier Paolo Pasolini et Guillaume Le Blanc , mise en scène Catherine Marnas
Assistantes à la mise en scène Rita Grillo et Odille Lauria
Scénographie Carlos Calvo
Son Madame Miniature assistée de Jean-Christophe Chiron
Lumières Michel Theuil assisté de Clarisse Bernez-Cambot Labarta
Conception et réalisation des costumes Edith Traverso assistée de Kam Derbali
Création vidéo Ludovic Rivalan
Régie plateau pendant la création Cyril Muller
Construction décor Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine
avec Julien Duval, Franck Manzoni, Olivier Pauls,Yacine Sif El Islam et Bénédicte Simon
Quel regard Pasolini porterait-il sur le monde d'aujourd'hui?
Sa pensée est-elle devenue ringarde ou toujours brûlante d'actualité?
Catherine Marnas travaille depuis longtemps autour de l’oeuvre de Pasolini, dont
elle a déjà monté Premier conte sur le pouvoir et Le Pacte de Pierre.
Avec le philosophe Guillaume Le Blanc, elle a conçu un spectacle qui mêle tranches de vie et interview fictive de Pasolini et tranches de vie d'aujourd'hui, qui replacent cette parole dans l'actualité.
Il y a des passages très drôles (quand un des protagonistes s'interroge sur la nostalgie et repense aux nuggets de son enfance, quand un autre s'enflamme sur la description des lucioles, ou encore la reconstitution d'une scène de tournage où tout va mal...), d'autres plutôt poétiques ou tendres, entre un corbeau qui parle et deux vagabonds - clowns tristes (quand ils nagent la nuit...) , d'autres très forts quand les comédiens disent en choeur un texte (et le spectacle aurait peut-être pu s'arrêter juste après?) ... comme une sorte de collage de la vie et de la pensée de Pasolini, dont il n'est pas si simple de parler !
C'est donc l'occasion de (re)découvrir Pasolini, personnellement, si je connais un peu le cinéaste, je connais mal le poète et l'écrivain, plusieurs textes sont insérés au spectacle, qui donne vraiment envie d'en lire - voir d'avantage!
Et les thèmes contre lesquels il déployait sa "rage" sont effectivement toujours actuels : les laissés pour compte ne sont plus forcément les mêmes, les migrants non plus, mais la misère est toujours la même...
Bref, un spectacle un peu OVNI , mais tout à fait intéressant!
Libellés : théâtre