Juillet-août 1830, un été unique pour la France. La canicule ? Pas seulement!
Quatre rois se succèdent sur le trône cet été là : Charles X, Louis XIX, Henri V et Louis-Philippe.
Si les deux du centre, et pour cause, n'ont pas laissé de trace dans l'histoire, le premier et le dernier sont associés à cette période complexe de l'histoire de France, des "trois glorieuses" et de la "monarchie de juillet" que Camille Pascal dépeint avec beaucoup de talent!
Si comme moi cette période n'est pas très claire dans votre esprit, précipitez vous sur ce livre!
Et si vous la connaissez bien, je suis sûre que vous apprendrez des choses tant ce roman est foisonnant!
De prémices de l’insurrection parisienne à l'exil forcé de Charles X et l'accession au trône de Louis-Philippe, aux tractations politico-financière en tout genre , le fantôme de la révolution de 1789 est encore bien présent, tout comme l'ombre de Napoléon.
Dans un rythme haletant, les voix alternent, pour donner le point de vue des différents protagonistes : du côté de la famille royale (et ses personnages féminins marquants de la Dauphine-orpheline du Temple et de la duchesse de Berry) , mais aussi du peuple de Paris, des écrivains (on croise Vigny, Hugo, Stendhal, Dumas, Chateaubriand, qui, pris les uns par leurs tourments personnels, les autres par leur ambition ne vont pas du tout vivre les événements de la même façon), mais aussi Polignac, Lafayette, Talleyrand, Thiers et tant d'autres!
Cela pourrait être un manuel historique de par la richesse de son contenu et l'importante bibliographie de la fin, cela se lit vraiment comme un roman, on s'attache aux différents personnages, une multitude de détails, des scènes très visuelles, qui le rendent très plaisant à lire et non didactique dans le mauvais sens du terme.
La grande histoire rendue plus accessible par les petites, j'adhère totalement!
Une scène inspirée à l'auteur par les événements de l'été
L'attaque de Notre dame de Paris par les truands , Illustration pour "Notre-Dame de Paris" de Victor Hugo dans l'Edition Hugues
