Belfond
Traduit
de l’italien par Renaud Temperini.
Après Tanta Vita ! et Où étiez-vous tous, celui qu’Antonio
Tabucchi surnommait « le jeune prodige des lettres italiennes » nous
revient avec une comédie douce-amère sur les jeux de l’amour et du hasard. Vive,
intelligente, subtile, portée par une construction virtuose qui n’est pas sans
rappeler Les Fausses Confidences de
Marivaux, une plongée dans la relation passionnée entre deux cœurs amoureux…
Il y a Nino, la
petite vingtaine, qui revient de Londres et vivote à Rome en donnant des cours
de théâtre. Il y a la jeune et douce Teresa, fraîchement romaine, encore sous
le choc du drame amoureux qu’elle vient de traverser. Et Grazia, tante de
Teresa, professeure de Nino, une actrice dont la carrière a échoué, la bonne
étoile qui précipitera le destin.
Premiers
instants, premiers regards, premiers frissons. Sourires timides, conversations
polies, mains qui se frôlent. Débats enflammés sur la vie en général, le
théâtre en particulier.
Premier baiser…
Et puis la
réalité les rattrape, spontanée, souvent brutale, ne leur laissant plus d’autre
choix que d’assumer leurs sentiments ou de partir pour un dernier jeu de rôle,
avant que le rideau ne se referme…
Mon petit mot
Après la lecture de
qui m'avait laissée sur un sentiment mitigé, je continue ma découverte de cet auteur!
Et si ce n'est pas un coup de coeur, je place celui là un cran au dessus (vivement le prochain si c'est ainsi de mieux en mieux!).
D'abord parce qu'il y a l'arrière plan théâtral qui m'a plu avec les références en particulier aux fausses confidences de Marivaux (et ces acteurs amateurs d'un certain âge qui vont jouer les jeunes premiers, de quoi réfléchir sur l'art de la représentation ) et Rome pour cadre, et puis parce que je me suis d'avantage attachée aux personnages et à leurs errances.
Presque une histoire d'amour est donc l'histoire d'une rencontre, d'une confrontation entre les deux jeunes aux points de vue différents, à laquelle s'ajoute une confrontation intergénérationnelle avec le personnage de la tante qui apporte un autre éclairage.
On assiste à leur évolution, on aimerait parfois qu'ils agissent différemment, elles ont des secrets, il cherche sa voie, le portrait d'une génération se dessine...
On y parle d'amour, de sens à donner à sa vie, mais aussi de maladie, de mort, de religion... la vie quoi!
Bref, un roman pas si simple à résumer, parce que les thèmes abordés y sont plus nombreux et beaucoup plus riches que ce que la légèreté du point de départ laisserait supposer.
Pour ceux qui le liraient en italien, une belle couverture :
Dans le cadre des challenges;
Libellés : littérature Italie