une longue impatience Gaëlle Josse

Éditions Noir sur Blanc

Gaëlle Josse fait partie de ces auteurs que j'aime à retrouver, dont je guette avec une "longue impatience" la prochaine publication, et je sais déjà que celui là me laissera un souvenir très fort. 

La première curiosité est le visuel de couverture, double, qui résume très bien les atmosphères du roman. L'attente de la mère face au rivage, la bouteille à la mer, la sirène découverte dans une vitrine ....

C'est un livre que j'ai fait durer, lu à petites touches, pour mieux m'imprégner des mots... 
Le livre de l'attente, de l'absence, du silence.
Le livre d'une époque, guerre, après-guerre, à travers les bouleversements de cette famille, du chalutier coulé par les anglais aux différences sociales entre la veuve du marin et le fils du pharmacien.
Le livre d'un lieu, d'un port, de deux maisons qui n'ont rien en commun... 
Le livre surtout de la relation mère-fils, et des familles en dé/re/composition. 

Et puis il y a cette écriture, à petites touches aussi, qui fait défiler les maisons, les années, remonte ou redescend le fil du temps, pour mieux tisser celui de l'absence.
Bref, un livre dont il n'est pas facile de parler, sinon pour dire que je l'ai beaucoup apprécié...


La présentation de l'éditeur

Ce soir-là, Louis, seize ans, n’est pas rentré à la maison. Anne, sa mère, dans ce village de Bretagne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, voit sa vie dévorée par l’attente, par l’absence qui questionne la vie du couple et redessine celle de toute la famille.
Chaque jour, aux bords de la folie, aux limites de la douleur, Anne attend le bateau qui lui ramènera son fils. Pour survivre, elle lui écrit la fête insensée qu’elle offrira pour son retour. Telle une tragédie implacable, l’histoire se resserre sur un amour maternel infini.
Avec Une longue impatience, Gaëlle Josse signe un roman d’une grande retenue et d’une humanité rare, et un bouleversant portrait de femme, secrète, généreuse et fière. Anne incarne toutes les mères qui tiennent debout contre vents et marées.
« C’est une nuit interminable. En mer le vent s’est levé, il secoue les volets jusqu’ici, il mugit sous les portes, on croirait entendre une voix humaine, une longue plainte, et je m’efforce de ne pas penser aux vieilles légendes de mer de mon enfance, qui me font encore frémir. Je suis seule, au milieu de la nuit, au milieu du vent. Je devine que désormais, ce sera chaque jour tempête. »

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Merci à Babelio et à l'éditeur pour cette lecture!


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