On arrive au terme du voyage! Avant de parler cuisine, une journée consacrée à la découverte des
réalisations de l'architecte Otto Wagner (1841-1918), représentant incontestable de l’Art nouveau viennois, qui privilégie la
fonctionnalité au décorum.
Caisse d'épargne
Le grand bâtiment de la Caisse
d'Epargne de la Poste de Vienne fut conçu par l'architecte Otto
Wagner. Ce bâtiment rompt brutalement avec le style traditionnel.
Délaissant le fer et le verre, Wagner opte pour le dépouillement et
la simplicité : des façades habillées d'une fine couche de granit
ou de marbre, un grand escalier surplombé d'une immense verrière
évoquant un atelier industriel ou une gare de chemin de fer plutôt
qu'une banque...
d'autant plus impressionnant que nous y étions seuls, atmosphère "autre monde"!
Ne pas manquer ensuite l'entrée de la Chambre de commerce
pour ses vitraux en particulier
et
du musée MAK
Nous n'avions pas prévu de le visiter, mais rien que l'entrée vaut le coup d'œil!
Pause verdure ensuite à Stadtpark
Le parc de la ville fut inauguré en
1862. Il comporte de nombreuses statues de personnalités viennoises
dont celle de Johann Strauss fils (datant de 1921),compositeur,
notamment, du Beau Danube bleu. Il est traversé par la Wien.
La salle de concert Kursalon donne dans le parc.
Station Stadtpark, la mieux
conservée des stations de métro d'origine toujours en service
le clin d'oeil à la culture de la vigne
La station de métro Karlsplatz est
une station du métro composée de deux pavillons de style Art
nouveau caractéristiques de la Sécession viennoise et édifiés par
les architectes Otto Wagner et Josef Maria Olbrich. Structure en fer
forgé peinte en couleur vert pomme, la couleur de la Stadtbahn,
dalles de marbre blanc de Carrare ornées de fleurs de tournesol de
couleur noir et or et de cartouches dorés.
en contre-bas église Saint-Charles et Künstlerhaus (salle d'expositions)
Visite du pavillon de la Sécession
Le pavillon de la Sécession réalisé
en 1898 par Josef Maria Olbrich, a
représenté en son temps une intrusion brutale de l'avant-garde. Ce
grand cube blanc coiffé d'un dôme fait de 3 000 feuilles de
lauriers en métal doré, a été ressenti comme une provocation.
On peut y voir la frise de Beethoven
de Gustav Klimt qui illustre les différents thèmes de la Neuvième
Symphonie.
En 1901, la sécession viennoise
cherche, pour sa quatorzième exposition, à montrer l’interaction
entre architecture, peinture, sculpture et musique, dans le but de
créer une œuvre d'art totale. La frise Beethoven est présentée
pour la première fois par Gustav Klimt en 1902 : une fresque
murale de 34,14 mètres de long sur 2,15 mètres de haut en sept
panneaux
La Symphonie no 9 de Beethoven,est
une symphonie en ré mineur en quatre mouvements pour grand
orchestre, solos et chœur mixte composée par Ludwig van Beethoven,
de la fin de 1822 à février 18241. Son finale introduit des
sections chantées sur l'Ode à la joie de Friedrich von Schiller.
L'introduction instrumentale de ce mouvement a été adoptée en 1972
par le Conseil de l'Europe comme hymne européen
Et l'on reprend la balade !
Maisons Otto Wagner
La Maison des majoliques est un
immeuble de style Art nouveau édifié par Otto Wagner .
Tirant son nom des carreaux de faïence
qui ornent sa façade, elle forme avec sa voisine, la Maison aux
médaillons, un vaste ensemble de style Sécession.
La promenade sur les traces d'Otto Wagner se poursuit à l'ouest de Vienne, avec la découverte de l'hôpital du Steinhof.
L'église Saint-Léopold am Steinhof
est une église de style Art nouveau caractéristique de la Sécession
viennoise édifié par l'architecte Otto Wagner Elle se dresse au
centre d'un asile psychiatrique au sommet de la colline du
Galitzinberg.
L’architecte a pris soin des aspects
pratiques de son œuvre. Les trois premiers mètres des murs sont
recouverts de marbre sans rivet afin de faciliter leur nettoyage tout comme le bas des bancs est aussi protégé. Le
sol est légèrement incliné pour la même raison.
Le maitre-autel
est surélevé afin d’être visible de tous les fidèles. Les bancs
ne présentent aucune arrête vive qui pourrait blesser les malades.
Au lieu d’être de simples bassins, les bénitiers sont alimentés
goutte à goutte en eau bénite à partir de réservoirs dorés, afin
de réduire le risque d’infection. De même, la tribune pour les familles en visite est totalement séparée. Le dôme est fermé d’un
faux-plafond, ce qui améliore l’acoustique des lieux.
Dans le parc, mémorial aux enfants
malades ou handicapés tués par les nazis pendant la Seconde
guerre mondiale. Un lieu très émouvant.
L'orage nous a rattrapé dans le bus pour aller jusqu'aux villas construites par Otto Wagner en
1888 sur les pentes d'une colline marquant la naissance de la forêt
viennoise.
Une maison art déco au passage.
Puis, direction les deux villas, Otto Wagner vécut dans la première jusqu'en 1911, elle abrite
désormais le musée consacré au peintre Ernst Fuchs.
Photos des villas prises sur le web, l'appareil photo n'aurait pas aimé le déluge!
au retour arrêt au Karl-Marx-Hof
logement social de 1383 logements sur
un kilomètre de long réalisé entre 1927 et 1930 par l'architecte
autrichien Karl Ehn. L’ensemble est composé de trois cours
intérieures et d’une vaste place avec crèche, jardin d'enfants,
médecin, laveries, boutiques...
Lors de l'insurrection de février
1934, le Karl-Marx-Hof servit de quartier général aux militants
socialistes et fut pris d'assaut par les forces conservatrices et
fascistes.
un autre logement social du côté de Vorgartenstrasse
Bref, une journée bien remplie, pas mal de marche à pied, mais passionnante!