Par le vent pleuré de Ron Rash #RL2017

Seuil
traduit de l'anglais (États-Unis) par Isabelle Reinharez
Dans une petite ville paisible au cœur des Appalaches, la rivière vient de déposer sur la grève une poignée d’ossements ayant appartenu à une jeune femme. Elle s’appelait Ligeia, et personne n’avait plus entendu parler d’elle depuis des décennies.

Été 1969 : le summer of love. Ligeia débarque de Floride avec l’insouciance et la sensualité de sa jeunesse, avide de plaisirs et de liberté. C’est l’époque des communautés hippies, du Vietnam, de la drogue, du sexe et du Grateful Dead. Deux frères, Bill et Eugene, qui vivent bien loin de ces révolutions, sous la coupe d’un grand-père tyrannique et conservateur, vont se laisser séduire par Ligeia la sirène et prendre dans le tourbillon des tentations. Le temps d’une saison, la jeune fille bouleversera de fond en comble leur relation, leur vision du monde, et scellera à jamais leur destin – avant de disparaître aussi subitement qu’elle était apparue.

À son macabre retour, les deux frères vont devoir rendre des comptes au fantôme de leur passé, et à leur propre conscience, rejouant sur fond de paysages grandioses l’éternelle confrontation d’Abel et de Caïn.


Mon petit mot

Où l'on retrouve quelques similitudes avec Summer que je viens de lire. La couverture d'abord, la disparition d'une adolescente, l'eau, une lecture en rappelle une autre, comme autant de variations sur un même thème.
Ici, l'important est dans la fratrie, dans ces liens troublants entre deux frères et leur place dans la famille, dominée par un grand-père craint de tous.

L'ambiance est noire, et si j'ai trouvée un peu longue la partie consacrée au "Summer of love", drogue, musique, alcool et découverte du sexe, lorsqu'il s'agit de la partie "enquête", tout s'accélère et le roman déploie toute sa force et son intérêt. On explore les liens familiaux, dans une Amérique puritaine rurale bien loin de la carte postale.
Au fil d'allers - retours passé - présent on remonte peu à peu le fil, jusqu'à l'inéluctable, et l'on achève le roman sur une impression beaucoup plus positive que le début pouvait le laisser supposer à mon goût!




 Mois Américain chez Titine.

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