"La photo en noir et blanc d'une petite fille en maillot de bain foncé,
sur une plage de galets. En fond, des falaises. Elle est assise sur un
rocher plat, ses jambes robustes étendues bien droites devant elle, les
bras en appui sur le rocher, les yeux fermés, la tête légèrement
penchée, souriant. Une épaisse natte brune ramenée par-devant, l'autre
laissée dans le dos. Tout révèle le désir de poser comme les stars dans
Cinémonde ou la publicité d'Ambre Solaire, d'échapper à son corps
humiliant et sans importance de petite fille. Au dos : août 1949,
Sotteville-sur-Mer."
Au travers de photos et de souvenirs laissés par
les événements, les mots et les choses, Annie Ernaux nous fait ressentir
le passage des années, de l'après-guerre à aujourd'hui. En même temps,
elle inscrit l'existence dans une forme nouvelle d'autobiographie,
impersonnelle et collective.
Mon petit mot
Enfin lu! Incapable de dire depuis combien de temps il dormait dans ma PAL, mais trop, c'est sûr!
Les souvenirs s'enchaînent, les premiers chapitres m'ont rappelé les anecdotes évoquées par mes parents, les derniers correspondent aux miens... les années passent, en effet...
Un panorama du temps qui passe... féminisme, société, mais aussi vêtements, expressions ou publicités, on revit des périodes par plume interposée.
Si j'ai beaucoup aimé le début, je me suis un peu lassée du principe, un peu trop catalogue par moment, presque trop distancié. J'aurais aimé plus de souvenirs vraiment personnels, un peu plus d'autobiographie finalement.
Libellés : littérature