le monde entier François Bugeon #68premièresfois

Le rouergue mars 2016
« Chevalier préférait aller à son travail en Mobylette quand il faisait beau, et il portait toujours le même casque, orange, sans visière. Ce jour-là, il avait sur le dos une chemise à manches courtes que le vent de la course faisait flotter autour d’un genre de bermuda. De loin, on voyait d’abord le blanc livide de ses mollets, puis son ventre laiteux que la chemise découvrait par saccades. »
Il n’y a pas de femme dans la vie de Chevalier, pas qu’on sache en tout cas. De même qu’il n’y a pas beaucoup de tendresse entre sa mère et lui. Pourtant, il n’a jamais eu l’envie d’aller s’installer ailleurs que dans ce village où il a grandi, où il aime aller pêcher dans les étangs, avec son vieux copain Ségur. Jusqu’à ce soir d’août où son chemin a croisé une voiture renversée sur le bord de la route…
Dans ce premier roman d’une grande délicatesse, François Bugeon saisit une vie au moment où elle bascule.
Mon petit mot 

Un instant... une décision à prendre dans l'urgence, et les lignes d'une vie immuable qui vont se mettre à bouger...

Un petit village de campagne qui pourrait être le mien, un homme qui m'a fait penser à certains que j'aurais
pu croiser... bref, un ancrage qui m'a parlé.
Des héros ordinaires, la banalité d'un quotidien, un destin qui semble tout tracé... 

L'histoire est belle, et offre une belle parenthèse d'humanité.
C'est un joli conte moderne, qui en ces temps troublés, donne envie de voir les points positifs de chacun, et , qui sait, d'y puiser la force de changer de vie...
Une belle rencontre !


 Challenge Rentrée Hiver de MicMelo
et 68 premières fois

Pour en savoir plus sur l'auteur :
https://insatiablecharlotte.wordpress.com/2016/07/27/francois-bugeon-le-monde-entier-et-les-68-premieres-fois/#comment-5443

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