suite de l'escapade!
Après Albi, cap sur Toulouse!
Du nord au sud, après avoir enjambé le canal du midi,
cap sur la basilique Saint-Sernin
On y entre par la porte Miègeville , précédée d'un portail au
décor plateresque (vers 1530), seul vestige de l'enceinte de
l'ancienne abbaye.
Bâtie à partir du XIe siècle pour exalter la mémoire de Saturnin, premier évêque et martyr de Toulouse, la basilique Saint-Sernin, construite en pierre et brique, est la plus grande église romane d’Occident.
Premier évêque de Toulouse, Saint Saturnin (dont le nom s’est
transformé en " Sernin " sous l’influence de la langue occitane) vécut à
Toulouse dans la première moitié du IIIe siècle.
Accusé de troubler les oracles des pratiques
religieuses romaines, on le somma de renier sa religion, ce qu’il refusa
de faire. Attaché par les pieds à un taureau rendu furieux, le corps
brisé, il rendit l’âme dans l’actuelle rue du Taur (de " taureau ").
Au IVe siècle l’évêque Hilaire rend hommage à
son prédécesseur en bâtissant au-dessus de sa tombe une première petite
basilique de bois. Le baldaquin baroque situé derrière l’autel glorifie encore
aujourd’hui le tombeau en bois doré qui renferme les restes de l’évêque
martyr.
On poursuit par la rue du Taur et son église au curieux clocher-mur
Avant d'arriver sur la place du Capitole:
et de visiter quelques salles de l'hôtel de ville en passant par la cour Henri IV
Un petit clin d'oeil à Carlos Gardel en passant sous les arcades qui relatent l'histoire de la ville
le théâtre
au fil de quelques rues...
la façade du musée des Augustins (pas le temps de le visiter pour ce très court séjour!)
du côté du quartier de la Daurade et de la Garonne
En revanche, visite du musée Saint-Raymond,
à la découverte de la Tolosa antique et de l’impressionnante collection de la villa Chiragan, bustes d'empereur et scènes des travaux d'Hercule en particulier, d'une grande richesse!
Le second étage du musée est consacré
à la cité romaine de Tolosa.
La cité de Tolosa
est l’une des plus étendues de la province romaine de Narbonnaise
et sa capitale fait partie des grandes villes du monde romain
occidental. Collection de mosaïque, vaisselle, stèles,
statuettes...
Le premier niveau est consacré à la
villa romaine de Chiragan à Martres-Tolosane.
Il
semblerait que la villa de Chiragan ait été occupée du Ier au IVe
siècle. Seize hectares de bâtiments ont été repérés et on
pourrait imaginer que le domaine que cette gigantesque villa
commandait, aurait pu atteindre les mille hectares.
Les communs sont organisés autour
d’une cour de trois hectares, sous la forme de deux files d’une
quarantaine de constructions modestes, des étables, des ateliers ou
des logements pour le personnel. Sur une seconde ligne, de grands
bâtiments, jusqu’à 50 mètres de longueur, correspondent aux
installations de stockage.
La partie résidentielle occupe trois
terrasses. Un long portique, modifié ensuite avec la création d’une
salle basilicale, conduit à une cour d’honneur en U et à la
résidence. Les appartements privés du maître trouvent place autour
d’une cour à péristyle. Sur la seconde terrasse, un imposant
ensemble thermal est complété par un grand atrium ouvrant sur un
large espace en hémicycle, jardin ou palestre.
Sur la troisième terrasse, un escalier monumental permet d’accéder
à une esplanade et à ses portiques, en bord de Garonne.
La villa
est occupée durant plus de quatre siècles, de la fin du Ier
siècle avant notre ère jusqu’au début du Ve siècle.
On date aujourd’hui la période de plus grande splendeur de la
villa de la fin du IIIe siècle et du début du IVe
siècle.
Des centaines de placages de marbre de toutes sortes
témoignent de la somptuosité de la villa. Ces fragments de
pilastres ou de jambages de porte sont caractérisés par la richesse
des rinceaux formés de feuilles d’acanthe. On distingue une foule
d’insectes et de petits animaux.
Les travaux d'Hercule :
ces sculptures datant de la fin du IIIe siècle représentent l’un
des ensembles majeurs du musée. Il faut probablement les imaginer
intégrées au niveau supérieur des murs d’une très grande salle
ou d’un long portique de la villa de Chiragan. Les œuvres étaient
rendues très expressives grâce aux couleurs vives, aujourd’hui
disparues, qui recouvraient en grande partie la sculpture. Chaque
scène est composée comme un tableau et rapporte une des épreuves
infligées à Hercule.
Dès les premières fouilles de la villa
de Chiragan, en 1826, des dizaines de portraits romains en marbre
sont mis au jour. Ils forment aujourd’hui l’une des plus
importantes collections d’Europe et la deuxième en France après
celle du Louvre.
La villa de Chiragan a ainsi accueilli, pendant
plus de quatre siècles, les portraits des empereurs romains
successifs et deux de leurs épouses.
À côté des portraits
impériaux, de nombreux autres bustes sont des représentations de
personnes qui pour nous sont inconnues : des hommes proches du
pouvoir, très certainement.
Au sous-sol du musée, des fouilles
archéologiques ont permis de mettre au jour, quatre-vingt-quinze
sépultures et les restes de soixante-dix-neuf individus ainsi qu'un
four à chaux
Un autre musée a retenu notre attention, et mérite en effet une visite, tant pour l'écrin de l'hôtel particulier dans lequel il est installé que pour la richesse de la collection de peinture :
La fondation Bemberg
dans l'hôtel d’Assézat,
dont la fortune provenait du commerce du
pastel : œuvres de la Renaissance au pointillisme, fauvisme et
impressionnisme, en passant par une collection de dessins, de
reliures, des bronzes ou 30 toiles de Bonnard.
La visite commence
par une salle dédiée à Venise, avec Guardi et Canaletto, on trouve
aussi plus loin Véronèse, Le Titien et Tintoret, et se poursuit par
la galerie des portraits ( Clouet, Cranach...).
Anna Flora von Kageneck, Elisabeth Vigée Le Brun, 1792
et l'on termine cet aperçu de la ville rose par la visite du couvent des jacobins
Maison-mère de l’Ordre
des Dominicains, fondé pour lutter contre le catharisme, son
architecture, ample et lumineuse est, caractéristique du gothique
méridional. A l'intérieur le célèbre "palmier"et ses 22
nervures, vitraux, fresques, reliques de Saint-Thomas d’Aquin.
On visite
également le cloître, l’ancien réfectoire, la salle
capitulaire et la chapelle de la Vierge.
petits pieds et petites mains!
Bref, un bel aperçu d'une ville riche de patrimoine!
Libellés : Visites sud ouest Bordeaux Albi Toulouse