Les Pouilles 3 Trani, Castel del Monte, Bitonto

Trani

Un début de journée sous une averse mémorable!

Mais le ciel finit par se dégager le temps que nous visitions l'intérieur de la cathédrale, et nous permit de nous balader ensuite le long du port et dans les ruelles du centre de façon plus agréable!

Au bord de la mer Adriatique, cette cité fût longtemps un port stratégique vers la Grèce et l'Orient.
Au fil de la visite,  Castello Svevo, le château qui , édifié en 1233, qui en 1259 accueilli le mariage de Manfred, fils de Frédéric II, avec Hélène d'Epire, de nombreuses églises, un ancien bâtiment des Templiers, l'étroit quartier juif ...


 
Le destin de la dynastie souabe s'y scella en 1266, avec la défaite et le meurtre de Manfred durant la bataille de Benevento. Hélène fut trahie par son entourage et se fut emprisonnée au château de Trani, ses enfants lui furent arrachés: Béatrice fut envoyée à Naples et enfermée au château Castel dell'Ovo, Henri, Frédéric et Enzo furent emprisonnés à Castel del Monte pour le reste de leur vie. Cependant Béatrice, grâce à la révolte des"Vêpres siciliennes", fut libérée dix-huit ans plus tard et rejoignit en Sicile les héritiers espagnols de sa famille, Hélène mourut au bout de 5 ans de captivité
 Le tout orienté autour de la mer...




la mer est partout
 La cathédrale


Edifiée en l’honneur de Saint Nicolas le pèlerin, sa construction commença en 1099,on y trouve les restes d’une mosaïque du XIIè siècle avec en particulier l’ascension d' Alexandre le grand
 La crypte dédiée à Saint Nicolas se compose de 28 colonnes en marbre grec, surmontées de chapiteaux réalisés dans la même pierre.
 La cathédrale fut bâtie sur l’ancienne église byzantine Santa Maria della Scala
 
Nicolas le Pèlerin était un jeune grec dévot, considéré comme un fou dans son enfance. Il partit en pèlerinage en Italie, et arriva à Trani en 1094 et y mourut peu après.







 Balade au fil des rues...


 La tour de l'horloge et ces nombreux passages voutés sous les maisons







 Saint Nicolas le pèlerin

 de quoi étendre le linge même par temps humide



les carrières de pierre aux alentours

 Castel del Monte

Le plus célèbre des châteaux de Frédéric II !


Frédéric de Hohenstaufen (Frédéric II, en tant qu'empereur des Romains), né en et mort en  régna sur le Saint-Empire de 1220 à 1250. Il fut roi de Germanie, roi de Sicile et roi de Jérusalem.
Il connut des conflits permanents avec la papauté et se vit excommunié par deux fois.

Il parlait au moins six langues : le latin, le grec, le sicilien, l'arabe, le normand et l'allemand. Il accueillait des savants du monde entier à sa cour, portait un grand intérêt aux mathématiques et aux beaux-arts, se livrait à des expériences scientifiques et édifiait des châteaux dont il traçait parfois les plans. De par ses bonnes relations avec le monde musulman, il mena à bien la sixième croisade — la seule croisade pacifique — et fut le second à reconquérir les lieux saints de la chrétienté, après Godefroy de Bouillon.
La personnalité complexe de Frédéric, son comportement et les idées qu'on lui prêta scandalisèrent les contemporains.  D'une curiosité d'esprit universelle,il est l'auteur d'un traité de fauconnerie, et il composa, en italien, des poèmes d'amour à la façon des Minnesänger.
L'Empereur fit venir à sa cour des savants juifs et arabes ; lui-même étudia la philosophie d'Aristote et d'Averroès. Porté au faste, il s'entoura d'une cour brillante, semi-orientale : on trouvait de nombreux musulmans parmi ses soldats, ses pages, ses servantes, son harem.
Un aussi vaste empire ne pouvait être gouverné de façon uniforme. Du royaume de Sicile, Frédéric fit une monarchie centralisée, l'État le plus moderne du temps, qui lui procura les ressources nécessaires à ses guerres. Abolissant les privilèges, développant les monopoles royaux, renforçant la fiscalité, il dota le pays, par les Constitutions de Melfi (1231), d'une législation relativement uniforme qui lui assurait une autorité absolue. La fondation de l'université de Naples eut surtout pour but de lui fournir des juristes et des fonctionnaires capables et soumis.
La mort de Frédéric II marqua en effet l'effondrement du rêve d'empire universel poursuivi depuis trois siècles par les souverains germaniques. La Sicile, conquise par les Angevins, fut perdue, l'autorité impériale devint purement platonique en Italie.

Le château
Celui-ci figure sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco  pour la perfection de ses formes et pour l'union harmonieuse d'éléments culturels de l'Europe du Nord, du monde islamique et de l'antiquité classique, exemple typique d'architecture militaire du Moyen Âge.
La fonction exacte de cet impressionnant édifice est encore inconnue. Privé d'éléments architecturaux typiquement requis dans l'architecture militaire, posté sur une position non stratégique, cet édifice n'a probablement jamais été conçu pour être une forteresse plutôt comme un emblème de la couronne.
 Les escaliers en colimaçon dans les tourelles montent en sens inverse des aiguilles d'une montre, à la différence de toutes les autres constructions défensives de l'époque, situation qui désavantage les occupants du château vis-à-vis d'éventuels assaillants, parce qu'ils auraient été obligés de tenir leur arme de la main gauche. Les meurtrières, en outre, sont trop étroites pour envisager de les utiliser pour tirer des flèches.
L'hypothèse qu'il s'agissait d'une résidence de chasse, activité que le souverain affectionnait, est remise en doute par la présence d'ornements élaborés et l'absence d'écuries et d'autres annexes typiques des résidences de chasse.
À cause du fort symbolisme dont le lieu est imprégné, il a été suggéré que le bâtiment pourrait être une sorte de lieu de culte, ou peut-être une sorte de temple du savoir, où l'on puisse se consacrer à la science sans être dérangé.







Sous le bassin qui se trouvait au centre de la cour, se trouve une large citerne pour recueillir les eaux pluviales, il existe cinq autres citernes dans les tourelles. Un système de récupération de la condensation des murs est également présent dans le château où l'on trouve plusieurs latrines, ainsi qu'un "interphone" permettant la communication entre les étages.
 latrines, avec lavabo et vestiaire à côté
trace de cheminée et " d'interphone"
Il ne servit que rarement à des fêtes, parmi lesquelles il faut noter, en 1246, les noces de la princesse Violante di Svevia, fille naturelle de Frédéric et Bianca Lancia avec le conte de Caserte. L'édifice connut de longues périodes d'abandon, pendant lesquelles il se vit dépouillé de ses décorations et de ses ornements muraux en marbre (dont les seules traces subsistantes sont derrière les chapiteaux) et devint tour à tour une prison, puis un refuge pour les bergers, les brigands et les réfugiés politiques. En 1876, le château fut acheté par l'État italien, dans un état de préservation extrêmement précaire, et les restaurations ne commencèrent qu'en 1928.



 Bitonto


Rempart et tour angevine, porte Baresana

 visite de la cathédrale, dédiée à saint Valentin,établie sur les restes d'une église paléochrétienne.
L'église actuelle est un édifice roman des XIe et XIIe siècle.  Sous la dernière arcade s'ouvre la Porte de l'excommunication, souvenir de la condamnation de Frédéric II par le pape Grégoire IX qui l'accusait de s'être compromis avec le sultan Al-Kâmil lors de la croisade de 1227.

 A l'intérieur, à noter un ambon en marbre, avec une représentation des empereurs souabe Frédéric Ier Barberousse, Henri VI, Frédéric II et son fils Conrad.







 Dans la crypte se trouve la mosaïque d'un griffon, d'un paon et des vestiges des bâtiments précédents (église paléochrétienne, villa romaine, tour)
 



  
Promenade dans la ville , extérieurs et cour intérieure du palazzo Sylos-Calò , vue de l'église del Purgatorio










 Vue du côté actuellement en travaux

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