Stock, janvier 2016
Pour Christian Dior, pour l’excentrique Jacques Fath et la maison
Lanvin, elle a défilé. C’est la fin de la Seconde Guerre, la haute
couture est en plein essor.
Freddy raconte les défilés, l’euphorie
des coulisses, les coupes de cheveux à la garçonne, les liaisons
amoureuses. Avec sa bande d’amies mannequins, Bettina, Praline,
Lucky, Patricia, elle va conquérir le monde. Jusqu’à ce que la
tragédie les rattrape.
Se dessine l’autre visage de Freddy, son
identité dans un Paris nocturne, encouragée par Marlene Dietrich qu’elle
a connue toute jeune.
Partant de la vie d’une femme qui fut assez
célèbre pour publier ses mémoires, Aude Lechrist allie imagination
et style pour combler les intermittences de ce destin singulier. Un
roman intime et rythmé, à l’image de ces jeunes femmes qui brillent,
aiment et font rêver.
Mon petit mot
Commençons par le négatif : j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre! La première partie ne m'a pas captivée, sans doute mon intérêt pour la mode n'est-il pas assez important, j'attendais quelque chose de beaucoup plus enlevé, je suis restée à côté.
Et puis au bout d'une bonne cinquantaine de pages mon intérêt a été relancé, au point de revenir en arrière pour relire des pages que j'avais lu trop distraitement.
On oscille entre biographie romancée et roman, autour du destin de ces femmes mannequins autour de la seconde guerre mondiale, on rencontre bon nombre de personnages célèbres, puis l'on bascule dans le monde du cabaret, des nuits parisiennes, on revient sur la guerre, cela prend de l'épaisseur et correspond mieux à mes attentes, sur la double (voir triple!) vie de Freddy.
Un livre qui a le mérite de remettre dans la lumière les égéries des grands couturiers de l'époque, qui n'hésitaient pas à publier leurs mémoires :
Des jeunes femmes au destin complexe, parfois tragiques , qui permettent de s'interroger sur le statut de mannequin, de la femme aussi, du mariage, dans ces années de guerre et d'après-guerre où tout évolue très vite.
Bref, après un début difficile, je termine sur un avis beaucoup plus positif!
Libellés : littérature