de
Luigi Pirandello
traduction de l’italien
Stéphane Braunschweig
mise en scène et scénographie
Stéphane Braunschweig
collaboration artistique
Anne-Françoise Benhamou
collaboration à la scénographie
Alexandre de Dardel
costumes
Thibault Vancraenenbroeck
lumières
Marion Hewlett
son
Xavier Jacquot
vidéo / animation
Raphaël Thierry et
Christian Volckman
maquillage et coiffures
Karine Guillem
assistanat à la mise en scène
Amélie Énon
avec
Ilse Dominique Reymond
Le Comte Pierric Plathier
Diamante Cécile Coustillac
Cromo John Arnold
Spizzi Romain Pierre
Battaglia Jean-Baptiste Verquin
Lumachi Thierry Paret
Cotrone Claude Duparfait
Le nain Quaquèo Laurent Lévy
Duccio Doccia Jean-Philippe Vidal
La Sgricia Daria Deflorian
Milordino Julien Geffroy
Mara-Mara Elsa Bouchain
Maddalena Marie Schmitt
La troupe de théâtre de la Comtesse Ilse erre dans
le monde pour jouer l’oeuvre d’un poète mort tragiquement. Rejetés par
tous, épuisés, ils arrivent dans une villa abandonnée, hantée par les
esprits du magicien Cotrone. Celui-ci tente de convaincre Ilse d’arrêter
ici son chemin : « Que voulez-vous encore aller chercher au milieu des
hommes ? »
Contrairement à Cotrone qui a abandonné le combat pour choisir le
monde des rêves jusqu’à donner vie aux pantins, Ilse s’acharne dans
l’idée qu’il vaut mieux perdre que ne pas combattre. Impossible de
renoncer à porter la parole poétique au public, fût-il celui des Géants
de la Montagne… Pirandello disait de sa pièce qu’elle est « le triomphe de la poésie, mais en même temps la
tragédie de la poésie dans la brutalité de notre monde moderne. »
Lorsque Pirandello mourut en 1936, il laissa inachevés ces Géants de la montagne qu’il considérait pourtant comme son chef-d’oeuvre ultime. Conçue dès 1928 comme un hymne au pouvoir de l’imagination, “véritable fête pour l’esprit et les yeux”, la pièce interrompue avant le dernier acte reste à tout jamais ouverte sur ses secrets et ses mystères.
Quels seraient les Géants aujourd’hui ? Peut-être ceux qui refusent
l’art et la pensée, soit parce qu’ils n’en voient pas la nécessité soit
parce qu’ils en perçoivent le danger.
C’est cette menace qui pèse sur la
création artistique, partout où des Géants rôdent et agissent, que
Stéphane Braunschweig, directeur de La Colline à Paris, fait sourdre
dans les vertiges pirandelliens qu’il aime architecturer.
Mon petit mot
Pour une première représentation d'après 13 novembre, un sujet qui ne peut que donner à réfléchir...
Culture / barbarie ...
Pirandello visait le fascisme de Mussolini mais ces Géants ont hélas toujours bien des échos dans notre monde contemporain et encore plus en ce mois de novembre tragique..
Ses Géants, contre la petite troupe de théâtre, contre la culture, l'émerveillement et les rêves... le matérialisme, le totalitarisme , l'industrialisation du Nord de l'Italie, le corps qui se développe au détriment de l'esprit...
Quel est le rôle de la culture pour y faire face?
Un combat perdu d'avance?
Mieux vaut perdre le combat que ne pas se battre .
Le jeu comme acte de résistance.
L'imagination, l'émerveillement et la création comme armes.
L'indispensable superflu.
Quelques phrases qui font particulièrement réfléchir aujourd'hui...
Et puis il y a bien sûr le reste de la pièce, mais qui est passé pour moi un peu à l'arrière plan aujourd'hui, je ne suis pas vraiment entrée dans les rapports entre les personnages, restant à ma première réflexion.
Une bien belle distribution pourtant, Dominique Reymond , Claude Duparfait, et Romain Pierre en tête, mais l'esprit était décidément encore ailleurs et s'est perdu dans quelques parties un peu longues...
On retrouve aussi le théâtre dans le théâtre, le rapport au public aussi, le rôle du théâtre : pur divertissement , voir instrument d'avilissement, ou pour bien plus? Faire réfléchir, faire rêver, faire connaître des œuvres, amener l'autre plus loin, plus haut...
Et pour le plaisir de l'oreille, l'une des comédiennes parle en italien (surtitré), agréable d'entendre ainsi sonner la langue de l'auteur!
bref, une soirée qui laisse pensive...
Dans le cadre des challenges