Flora Fontanges, une actrice vieillissante, retrouve, à la faveur d'un
engagement dans la pièce de Samuel Beckett, Oh ! les beaux jours, son
Québec natal.
Partie vivre en France, Flora s'est dédoublée dans les
personnages qu'elle a interprétés tout au long de sa carrière, mais ce
retour au pays va la forcer à un retour sur elle-même. Les vestiges et
les souvenirs du passé viennent se superposer au, visage que la ville
lui offre, et peu à peu remontent à la surface les moments les plus
sensibles de sa mémoire, chacun des épisodes de son enfance qui ont
décidé de son destin...
Dans un style poétique, alliant douceur et
mélancolie, Anne Hébert aborde le thème de la réconciliation avec son
moi intime, avec les douleurs et les secrets que l'on enfouit au plus
profond de nous-mêmes.
Mon petit mot
C'est à un étrange voyage que nous convie Anne Hébert : dans une ville, dans le passé d'une femme, dans le passé d'un pays, dans le passé de multiples femmes...
A travers le retour de Flora à Québec, c'est l'histoire de cette région qui nous est racontée : elle retrouve la ville de son enfance marquée par une tragédie, l'arpente en tout sens et plutôt que d'affronter ses propres fantômes elle commence par évoquer ceux de la ville.
Ainsi, des premiers pionniers Louis Hébert et Marie Rollet aux "filles du Roi" envoyées peupler la région en passant par les employées de maison, on découvre l'histoire de Québec.
Et puis l'on arrive à l'histoire propre de l'héroïne, les drames du passé, mais aussi sa relation avec sa fille, le tout sous fond de théâtre avec des personnages qui ont des échos avec sa propre vie.
et ce drame personnel rejoint une nouvelle fois la grande histoire, puisque c'est d'un fait réel dont s'est inspirée l'auteure, l’incendie de l’hospice Saint-Charles le 14 décembre 1927 qui fit 28 victimes.
Le bateau avec lequel Flora a quitté Québec
Une auteure que je découvrais et dont je continuerai à lire d'autres titres avec plaisir!
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