06h41 de Jean-Philippe BLONDEL

BUCHET CHASTEL (3 janvier 2013)

Cécile Duffaut vient de passer le week-end chez ses parents à Troyes. Son mari et sa fille n'ont pas voulu l'accompagner. Trop ennuyeux ses vieux. Après deux jours de silence et d'incompréhension, elle est pourtant restée la nuit du dimanche ! Furieuse contre elle-même, elle attend donc, ce lundi matin, le train de 6h41 pour Paris.
À quelques mètres, Philippe Leduc fait les cent pas. Il attend le 6h41. Pour lui, une journée particulière commence. Il préviendra le boulot plus tard. Il se dit qu'il pourrait disparaître. Personne ne l'attend. Divorcé. Ses enfants indifférents. Ses amis perdus. Enfin, pas vraiment, puisqu'il fait ce voyage pour rendre visite à Matthieu, l'ami d enfance.
Pour une fois, le train est à l'heure. C'est l'assaut et le départ. Philippe Leduc erre dans les wagons et trouve enfin une place libre. Juste à côté de Cécile Duffaut. Aussitôt, ils se reconnaissent mais font comme si de rien n'était...


Mon petit mot

 Jean-Philippe BLONDEL fait partie de ces auteurs que j'aime à retrouver, assurée de passer un agréable moment de lecture, avec des personnages attachants, et des situations qui me "parlent". Ce roman-là confirme la règle, même s'il est moins bouleversant que ceux que j'avais lu jusqu'alors (G229 et Et rester vivant)

Ils se sont connus, aimés, ils se sont quittés, ils se retrouvent... le tourbillon de la vie ... ils ont à peu près deux heures devant eux pour se décider à reprendre ou non la conversation, et à rouvrir on non des chapitres douloureux...

L'heure est au bilan, deux parcours complexes, qui se retournent sur les dernières années de leur vie, leurs réussites, mais aussi leurs ratés...  une double introspection au rythme des tours de roue... 
Que sont leurs désirs et projets devenus? qu'est devenu leur objectif, leur essentiel? 
D'un souvenir douloureux devenu le moteur d'une réussite, d'une réminiscence complexe à l'autre, la gare de l'Est approche très vite, il va falloir avancer...


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