Si la grand-mère centenaire de Kelly Dowland n’était pas tombée malade, cette exubérante trentenaire blonde, joueuse de tuba dans un orchestre symphonique, ne se serait probablement pas mise à écrire. Tant qu’un souffle de vie animera encore Jackie, sa grand’ma, elle tiendra son journal.
Les souvenirs heureux avec la vieille dame se mêlent à son quotidien de mère de famille new-yorkaise et de musicienne d’orchestre. Kelly ne passe pas inaperçue parmi ses collègues masculins de la section des cuivres… D’eux, de Joe, son compagnon, acteur shakespearien et amateur de vins français, d’Elton, son petit garçon fou de Star Wars, ou de ses copines qui ne teignent pas leurs cheveux blancs, elle livre des portraits où la précision le dispute à un humour ravageur.
Au fil des pages pourtant, l’émotion prend le pas, tout entière dans la tendresse de Kelly Dowland pour ses personnages, et dans l’évocation de son lien avec une grand-mère dont la liberté et la fougue lui ont été laissées en héritage.
Kelly Dowland est née en 1978 dans l’état de New
York. Elle tient le poste de tuba au New York Symphony Orchestra depuis
une dizaine d’années. Elle écrit en français et Jackie est son premier texte publié.
SW POCHE Mai 2015
Mon petit mot
Un tout petit livre, lu d'une traite, commencé le sourire aux lèvres et achevé la gorge nouée...
Si l'écriture, très orale, m'a un peu gênée, elle permet de se détacher de la gravité du sujet : une grand-mère en train de s'éteindre, un père atteint de la maladie d'Alzheimer... pas de quoi sourire à la base, alors en effet, le style y trouve une justification.
Un tout petit livre donc, mais très riche!
Relations familiales, temps qui passe, soirée entre copines, collègues, sexualité et cheveux blancs, mais aussi fin de vie, coulisses d'un orchestre, une multitude de thèmes au fil des souvenirs, un concentré d'émotions efficace, et un bel hymne à la vie.
Tant qu'on n'est pas off, on n'est ON... alors, vivons!
Je découvrais avec ce livre la collection poche de Sabine Wespieser, un format sac à main idéal!
Merci à dialogues pour cette découverte!
Libellés : littérature, littérature américaine