Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virginia
Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque
toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance
spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au
silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur
génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi. "
Le début : Pourquoi les hommes boivent-ils du vin et les femmes de l’eau ? Pourquoi
un sexe est-il si prospère et l’autre si pauvre ? Quel est l’effet de
la pauvreté sur le roman ? Quelles sont les conditions nécessaires à la
création des œuvres d’art ? Mille questions me venaient à l’esprit.
Traduit de l'anglais par
Clara Malraux
Mon petit mot
Au coeur de la Belle époque, enfin belle, pour certains, moins pour certainEs...
Le célèbre essai féministe de Virginia Woolf est à la fois une belle peinture d'une certaine société de l'époque et des mécanismes de domination masculine, mais (hélas) il continue à porter du sens sur notre propre monde, sans avoir besoin d'aller chercher dans certains pays lointain où les inégalités hommes-femmes sont flagrantes.
Rien que dans le monde de la culture, le nombre de femmes auteures de théâtres est encore par exemple très restreint...
Mais heureusement, il y a aussi le bonheur de pouvoir constater de vraies avancées...
Et puis, il y a aussi la littérature... une sorte d'analyse historico - sociologico -philosophico- littéraire , de l'absence des femmes dans le rang des auteurs de l'époque, de leur combat pour exister en tant que telles, des différences "d'angles d'attaque" des unes et des autres, ainsi que de la posture androgyne.
Ainsi, de Aphra Behn à Charlotte Brontë, à la soeur fictive de Shakespeare ou à Jane Austen, c'est aussi un intéressant panorama de la littérature au féminin, le tout avec une plume parfois trempée dans l'acide, parfois très drôle!
Mon classique du mois
une participation au
dans le cadre du mois anglais de de Lou, Titine et Cryssilda
Libellés : lecture anglaise, littérature