Meurtres à la pause déjeuner Viola Veloce

Liana Levi, mai 2015
traduit de l’italien par Fanchita Gonzalez Batlle

C’est toujours avant le retour des trois cents autres salariés que se termine la pause-déjeuner de Francesca. Cela lui permet d’éviter de rébarbatifs échanges entre collègues. Et aussi de bénéficier en toute quiétude des lavabos. Jusqu’au jour où, brosse à dents à la main, elle aperçoit sous l’indiscrète porte des toilettes deux pieds dans une position peu naturelle. Deux pieds qui appartiennent à son insupportable collègue Marinella, laquelle gît là, une corde autour du cou... Ce n’est que le début d’une longue série de meurtres. Dans ce que les médias surnomment désormais l’Entreprise Homicides il paraît évident que l’assassin rôde toujours. Sermons directoriaux, regards suspicieux, bruits de couloir, mails revendicatifs amènent le syndicat à s’en mêler pour demander une prime de risque. Mais le risque majeur pour Francesca n’est-il pas de mourir étouffée entre une mère qui ne pense qu’à la marier et un papa-poule à l’envahissante sollicitude?

 Drôle, enlevé et mordant, ce roman, après être devenu un best-seller sur Internet, n’a pas mis longtemps à trouver un éditeur et un producteur de cinéma.




Mon petit mot

 Entre polar et comédie, une plongée dans le monde de l'entreprise, pour un premier roman à la fois léger et qui égratigne certains travers de la société. 

Il y a du suspens, avec une enquête dont la chute ne se dévoile pas de façon évidente,  il y a des portraits assez grinçants, de la mamma qui veut à tout prix caser sa fille à la syndicaliste, en passant par les différents membres du service  Planification et contrôle et le "coach de vie" de l'entreprise, on sourit souvent ... mais parfois jaune!

Entre pressions familiale et salariale, ironie et suspens, la satire sociale n'est jamais très loin, de quoi mettre en lumière plus d'un travers de la société.
 Mais du speed-dating aux pantoufles prêtées par la police, il y a aussi de quoi rire franchement ! Les amateurs de lecture de détente y trouveront cependant à mon avis plus leur compte que ceux de polar.

Et en prime, voilà qui donne envie de tester quelques plats de la trattoria de Milan où déjeunent les protagonistes, je mangerai bien des trofie al pesto moi, ou bien des tonnarelli!


Merci à la librairie Dialogues pour cet agréable moment de lecture!


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