Julie et Mathieu se retrouvent à la mort de leur père.
Tout les rassemblait dans l’enfance, tout les divise à présent : elle
est partie à Paris faire sa vie, il est resté en province s’occuper de
son père malade. La situation contraint ce frère et cette soeur qui ne
se disaient plus rien à parler, et dans leurs conversations remontent à
la surface les zones d’ombre de celui qu’ils sont venus enterrer : petit
à petit, les non-dits de l’enfance commencent à faire écho aux tabous
de l’Histoire.
Se raconter des histoires : tel est le point de départ et l’obsession
de Caroline Guiela Nguyen et de ses collaborateurs artistiques. À
partir d’un long travail de préparation qui rappelle l’écriture
scénaristique, elle développe avec eux des paysages théâtraux dans
lesquels ses comédiens vont dérouler leur histoire.
Mais comment raconter une histoire qui a été passée sous silence ?
Pour ce nouveau spectacle, Les Hommes approximatifs poursuivent leur
travail sur la cellule familiale, sa force et sa fragilité. Mais ils en
creusent les résonnances politiques en examinant la manière dont les
traumatismes collectifs façonnent la mémoire intime, dont les destins
individuels s’inscrivent dans une histoire faite de violence et de
déracinements : au-delà de l’enjeu personnel, se souvenir devient dès lors un moyen vital de renégocier notre rapport au monde.
par la compagnie
Les Hommes Approximatifs mise en scène
Caroline Guiela Nguyen
avec
Dan Artus
Caroline Cano
Chloé Catrin
Mehdi Limam
Violette Garo-Brunel
Scénographie
Alice Duchange Création costumes
Benjamin Moreau Création sonore
Antoine Richard Collaboration à la composition musicale
Teddy Gauliat-Pitois Création lumière
Jérémie Papin Création vidéo
Quentin Dumay
Dramaturgie
Mariette Navarro Collaboration artistique
Claire Calvi Suivi artistique
Julien Fišera
Mon petit mot
Après le très intéressant :
ELLE BRULE Cie les Hommes Approximatifs / Mise en scène : Caroline Guiela Nguyen de la même équipe en début de saison, j'étais curieuse de découvrir un nouvel aspect de cette compagnie avec
Le chagrin... j'en sors un peu plus mitigée:
Je trouve tout aussi intéressant le parti pris de mettre en avant les petits riens du quotidien, ces silences, ces phrases non finies, ces discussions qui sous l'apparence de ne parler de rien , révèlent bien des sentiments.
Et autour du thème du deuil, chacun d'entre nous, hélas, peut se retrouver confronté à ses propres souvenirs, à ces heures autour de l'enterrement par exemple (et ce violent rappel à la réalité secoue, en dépit du décor-distance, le texte sonne si "vie quotidienne", qu'il nous touche de façon différente des textes de théâtre habituels).
Ce chagrin "initial" (la mort du père) renvoie à d'autres chagrins antérieurs (liés à la mort ou non, des renoncements, du racisme, des mauvaises blagues...) des différents personnages... mais aussi des nôtres.
Et pourtant, ou parce que (partie dans d'autres souvenirs dans mon siège), j'ai eu une phase de décrochage en milieu de spectacle, j'ai eu l'impression de me perdre dans le décor (ultra-chargé, comme autant d'autels, aux disparus, à l'enfance...), mais aussi dans la temporalité (on alterne entre présent et souvenirs, une multitude d'histoires se croisent, les petits (ou gros) riens de chacun qui reprennent le pas sur le deuil), et dans certains dialogues ou scènes muettes qui m'ont laissées cette fois à côté .
Bref, même si je suis moins séduite que par
Elle brûle, il y a vraiment des pistes très intéressantes dans le travail de cette compagnie!
Dans le cadre du