Flammarion août 2014
Le jour où il arrive en résidence d'écriture dans une petite ville du
centre de la France, Serge découvre dans la gazette locale qu'un certain
Commodore, vieux maraîcher à la retraite que tous disent richissime, a
disparu sans laisser de traces. On soupçonne deux jeunes « néoruraux »,
Aurélik et Dora, de l'avoir tué. Mais dans ce fait divers, ce qui
fascine le plus l'écrivain, c'est une photo : celle de Dora dans le
journal. Dès lors, sous le regard de plus en plus suspicieux des
habitants de la ville, cet « écrivain national », comme l'appelle
malicieusement monsieur le Maire, va enquêter à sa manière, celle d'un
auteur qui recueille les confidences et échafaude des romans, dans
l'espoir de se rapprocher de la magnétique Dora.
Dans une atmosphère très chabrolienne, Serge Joncour déroule une
histoire à haute tension : les quelques semaines de tranquillité que
promettait ce séjour d'écriture se muent, lentement mais sûrement, en
une inquiétante plongée dans nos peurs contemporaines.
Mon petit mot:
J'avais beaucoup aimé
et après avoir entendu l'auteur parler de son nouvel opus, je partais confiante dans cette lecture et je n'ai pas été déçue!
Happée , dès les premières pages, par le lieu, par l'intrigue, par cette ambiance villageoise si bien décrite, par ces personnages, par cette forêt ... par ce mélange d'humour, de thriller, de réflexion, avec en prime, comme dans L'amour sans le faire des petits flashs me renvoyant à des souvenirs personnels... ah, ces cérémonies dans les petits villages, ces vins d'honneur et autres discours, ces élus en campagne perpétuelle ... il y a du vrai dans tout cela!
Toute une société se déploie à petites touches sous nos yeux, le vernis craque vite... la peur de l'étranger, de la différence, les intérêts économiques et magouilles en tout genre...
Et puis il y a aussi ce savoureux récit des rencontres écrivain-public, ces séances de dédicaces, cet atelier d'écriture pour.. illettrés... et autres déboires auxquels doit faire face cet écrivain, qui n'en devient que plus touchant et plus sympathique! Le tout un brin caustique, mais jamais méchant.
Et puis il y a cette proximité narrateur-auteur qui donne une saveur particulière...
J'ai souri souvent, et ai été une nouvelle fois conquise par la plume de cet auteur!
Décidément, après
j'aime beaucoup cette rentrée littéraire version Flammarion!
Dans le cadre du challenge rentrée littéraire 2014 :
Libellés : littérature