Retour sur un week-end entre Touraine et Orléanais pendant les dernières vacances de Pâques, 1ère halte : le château de Beauregard .
L'occasion de réviser l'histoire de France à travers la fameuse galerie des portraits, mais aussi d'admirer le travail des boiseries du cabinet des grelots.
J'ai également beaucoup apprécié la promenade dans le parc en ce début de printemps, l'allée des prunus tout en rose...
ou les ruines d'une petite chapelle dans le parc... avec cette verdure, il y a de la féérie dans l'air...
Historique
Le premier bâtiment attesté par plan sur la terre de Beauregard fut
un manoir, élevé à la fin du 15ème siècle, par le seigneur François
Doulcet. Pour avoir, pendant les campagnes d’Italie, escroqué la
couronne, Doulcet se vit confisquer tous ses biens par Louis XII.
Beauregard rejoignit alors les propriétés du roi de France. Pour François 1er, le manoir fut un rendez-vous de chasse qu’il donna en 1520 à son oncle René de Savoie, frère de sa mère Louise.
En 1545, Jean du Thier, secrétaire d’Etat aux Finances du roi Henri II, fit l’acquisition du domaine. Il entreprit, entre 1553 et 1559,
d’importants travaux qui firent de Beauregard un des grands châteaux du
Val de Loire. Du
décor intérieur commandé par Jean du Thier subsiste au premier étage du
château son cabinet de travail. Cette pièce, surnommée « le cabinet des Grelots »,
en raison du motif dominant son décor, a conservé au fil des siècles,
ses délicates boiseries de chêne sculptées et son plafond à caissons
réalisés en 1554 par l’ébéniste royal Scibec de Carpi.
Paul Ardier, ministre du roi Louis XIII, se retira de la vie politique et acheta le domaine pour y terminer sa vie. Son œuvre majeure fut la décoration de la grande galerie du château.
Entre 1620 et 1638, 327 portraits prirent
place sur les murs de la pièce, constituant alors la plus importante
collection de portraits historiques connue en Europe. Le tout est organisé dans le temps autour
de trois rois de France : Henri III, Henri IV et Louis XIII. Toutes les
nationalités se côtoient : des Anglais, des Turcs, des Polonais, des
Allemands, des Hollandais, des Scandinaves, des Byzantins, des Albanais,
des Espagnols, des Italiens, des Portugais, des Autrichiens etc...
Au sol un pavage de 5 600 carreaux de faïence de Delft représentant les différents corps d’une armée en marche sous Louis XIII.
Dans le mobilier, je retiendrai une magnifique horloge :
Une
horloge maîtresse, réalisée en Hollande et datée de
1711. Cette horloge de parquet, très précise, également surnommée
« régulateur », permettait de régler les autres horloges de la demeure.
Cette horloge est également un
calendrier perpétuel :
elle tient compte des années bissextiles. Elle indique la date (à
l’intérieur du cadran des secondes), le jour et la divinité qui lui est
associée (dans le triangle de droite), par exemple, Mercure correspond à
mercredi, Jupiter à jeudi et Venus à vendredi, ainsi que le mois et son
activité mensuelle (dans le triangle de gauche) Le mois de juin verra
la tonte des moutons, le mois d’octobre les vendanges. Les bateaux du
port d’Amsterdam oscillent sur les vagues au rythme du balancier. Son
carillon résonne toutes les demi-heures, il peut sonner six mélodies au
choix (menuet, gavotte, gigue, aria…)
ainsi qu'un buffet où les sculptures montrent quelques différences dans l'éducation filles-garçons...
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