Puisque rien ne dure Laurence Tardieu

Puisque rien ne dure de Laurence Tardieu

Présentation
Vincent roule à vive allure sur l'autoroute. Il va à la rencontre de celle qu'il a aimée, Geneviève, qui se meurt. Sur la route, Vincent repense au passé. À ce qui, quinze ans auparavant, a détruit leur couple. A ce qui les unit au-delà de la mort. Il repense à Clara, leur enfant disparu, à son corps jamais retrouvé, à la douleur jamais éteinte qui a consumé leur amour. Face au drame, Geneviève a choisi la solitude, consignant sa souffrance dans des carnets, comme si l'écriture la maintenait en vie, tandis que Vincent a tenté d'oublier. De prendre la fuite. Mais tous deux partagent pour la vie un malheur inhumain. Lorsque Vincent rejoint Geneviève, c'est une femme rongée de peine et de tristesse, mais aussi une femme qui s'apaise et veut affronter le passé. Dans les derniers gestes, dans les ultimes paroles qui accompagnent la mort, Geneviève et Vincent se retrouvent, et Clara, leur petite fille, revit au fil des souvenirs. Le temps est venu pour Vincent de se réconcilier avec la vie.

Dans un souffle brûlant et avec une bouleversante retenue, Puisque rien ne dure dit la douleur de perdre un enfant. En laissant la parole au père et à la mère, Laurence Tardieu fait entendre la souffrance qui emmure, incompréhensible pour les autres, l'irrémédiable cassure du couple, la façon dont chacun supporte le malheur. Dans ce texte poignant, la vie et la mort sont indissociables, comme l'ombre et la lumière.
 

Le début
Je meurs voilà ce qu'elle m'écrit Vincent je meurs viens me voir viens me revoir une dernière fois que je te voie que je te touche que je t'entende viens me revoir Vincent je meurs. Et au bas de la feuille, en tout petit, presque illisible, son prénom, Geneviève, tracé lui aussi au crayon à papier, comme le reste de la lettre, de la même écriture tremblante, défaillante, si ce n'avait pas été ces mots-là on aurait pu croire à l'écriture d'un enfant, on aurait pu sourire, froisser la feuille, la jeter à la poubelle et l'oublier; mais non, ce n'est pas un enfant, c'est Geneviève qui meurt.

Mon petit mot
 Un livre depuis longtemps dans ma PAL, mais dont j'avais peur du thème, de cette double tragédie, à des années d'intervalles, la disparition d'une enfant - sa mère en train de mourir.

Et puis, à force de voir passer des critiques élogieuses sur les différents romans de cette auteure, la curiosité a fini par l'emporter.
J'ai ouvert le livre, lu les premières lignes... et ne l'ai plus lâché jusqu'à la dernière.

Alors oui, le sujet est tragique, mais pour l'écriture de Laurence Tardieu , cela vaut le coup de se lancer.

Comment un couple uni va éclater après la disparition de leur fille, comment le deuil va être vécu de façon bien différente... qu'en est-il 15 ans après?
Et il y a leurs retrouvailles, pour les dernières heures de Geneviève.
Beaucoup de non-dits,  une écriture qui fait alterner les voix de chaque parent, et qui nous laisse une place pour imaginer le reste... bref, séduite par l'écriture!

Un livre en moins dans la PAL et de plus pour le challenge la plume au féminin!


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