Les Trois sœurs Tchekhov

Les Trois sœurs de Tchekhov, pièce créée le 31 janvier 1901 au Théâtre d'art de Moscou.

CDRT Décembre 2013

Mise en scène Christian Benedetti
D’après la traduction de André Markowicz et Françoise Morvan
Assistante à la mise en scène Elsa Granat
Lumières Dominique Fortin
Costumes Lucie Ben Bâta et Chantal rousseau
Régie Cyril Chardonnet 
Avec : Mathieu Barbet (Fedotik et Rode en alternance), Christian Benedetti (Verchinine), Christine Brücher (Olga), Gaspard Chauvelot (Fedotik et Rode en alternance), Philippe Crubézy (Koulyguine), Daniel Delabesse (Andreï), Claire Dumas  (Natalia), Laurent Huon (Tcheboutykine), Florence Janas (Macha), Xavier Legrand (Touzenbach), Jean‑Pierre Moulin (Feraponte), Nina Renaux (Irina), Stéphane Schoukroun (Saliony) , Jenny Bellay (Anfissa)



Présentation du théâtre :
Un seul rêve commun pour les trois sœurs Olga, Macha, Irina : « partir à Moscou, vendre la maison en finir avec tout ici ».
Ici, c’est cette ville de garnison qui ne porte pas de nom et dans laquelle elles se détruisent doucement : Irina oublie l’italien, Macha mariée trop jeune s’est habituée à son mari et souffre d’être entourée d’êtres grossiers, Olga travaille au lycée et a mal à la tête. Quant à Andreï, leur frère catastrophique, il a hypothéqué la maison, et sa femme Natalia va prendre le pouvoir et détruire tout ce qui est de l’ordre de la sensibilité.
La présence des militaires va de façon éphémère transformer la vie des trois sœurs. Mais avec le départ des troupes, la mort en duel du fiancé d’Irina, il faudra se résigner à abandonner toute espérance de partir pour Moscou. La vie heureuse est désormais définitivement dans le passé.

Mon petit mot:
Peu d'effets de décors ou de lumières... une pendule qui s'affole ... des comédiens aux costumes presque "civils", quelques petites touches "russes" tout de même... et le texte.
Un texte qui nous est livré de manière inhabituelle, tantôt en accéléré, tantôt entrecoupé de silences, de scènes figées, on joue avec le temps, on joue avec les phrases et certaines répliques se retrouvent ainsi parfaitement mises en valeur. 
Et puis ces silences, portés par le jeu des comédiens, permettent aussi de se questionner sur les nons-dits, les relations entre les personnages, leurs angoisses, leurs rêves, leurs drames, et d'envisager d'autres interprétations que le sens propre de ces phrases clés.
Il faut "un temps d'adaptation" pour entrer dans ce rythme, on manque parfois quelques répliques pour mieux en entendre d'autres, mais au final le texte suspendu ainsi régulièrement reste en mémoire.

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