Après plusieurs jours de rumeurs, c'est officiel, c'est Jacques Vincey qui succède à Gilles Bouillon au Nouvel Olympia CDR de Tours:
www.culturecommunication.gouv.fr/
Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication, en plein accord avec Jean Germain, président de la communauté d’agglomération
Tour(s)plus, François Bonneau, président du conseil régional du Centre
et Frédéric Thomas, président du conseil général d’Indre et Loire, a
nommé Jacques Vincey à la direction du Théâtre de l’Olympia – Centre
dramatique régional de Tours.
D’abord comédien aux côtés de Patrice Chéreau, Bernard Sobel ou Gabriel
Garan, Jacques Vincey fonde, en 1995, la compagnie Sirènes.
Explorant tout à la fois, le répertoire classique et contemporain, il
est artiste-associé à la Scène nationale d’Aubusson de 2008 à 2011 et au
Théâtre du Nord - CDN Lille-Tourcoing de 2011 à 2013. Il met en scène
Amphitryon de Molière à la Comédie-Française en 2012 et La vie est un
rêve de Calderon en 2013.
Son projet pour le centre dramatique régional de Tours reposera sur une
association avec des artistes partenaires dont les démarches et les
esthétiques sont différentes et complémentaires des siennes.
Il conçoit le centre dramatique comme un pôle de ressources sur le
territoire pour les compagnies de la région, les jeunes comédiens en
insertion, l'émergence et souhaite développer un travail en réseau avec
les institutions de ce territoire.
Il favorisera les séries de représentations afin de conquérir de
nouveaux publics et mobilisera le territoire avec des dispositifs de
découverte et de sensibilisation afin de favoriser « le premier pas » et
« vivifier le désir de théâtre ».
Porteur d'un projet sensible et
fédérateur, il succédera le 1er janvier 2014 à Gilles Bouillon,
fondateur du centre dramatique de Tours, qui poursuivra, à compter de
cette date, son activité de création au sein d'une compagnie
indépendante.
Jacques Vincey souhaite s'associer pour deux ans avec deux metteurs en scène, Caroline Guiela Nguyen et Alexis Armengol installé à Tours et
qui a fondé le Théâtre à cru en 1999 et qui présenteront chacun deux spectacles au CDRT.
L'occasion de saluer le travail accompli par Gilles Bouillon et son équipe dans cette structure et de souhaiter la bienvenue à son successeur, entre nostalgie et curiosité...
Revue de presse :
Nouvelle république
L'annonce de la succession de Gilles Bouillon à la tête du Centre
dramatique régional de Tours[...] les cinq parties en
présence (La direction nationale de la création artistique, la direction
régionale des affaires culturelles, le conseil régional du Centre, le
conseil général d'Indre-et-Loire et la communauté d'agglomération
Tour(s) plus. ) étaient tombées d'accord, dès vendredi soir, sur un seul
nom (trois candidats étaient en lice Marcial Di Fonzo Bo, Blandine
Savetier et Jacques Vincey). [...]Jacques Vincey. [...] que notre collègue Christophe Gendry avait eu au téléphone
jeudi dernier et qui nous disait toute son envie de venir à Tours et en
Touraine où il avait l'intention de conquérir de nouveaux publics, tout
en reconnaissant l'énorme travail fait par son prédécesseur (qu'il ne
connaît pas personnellement). Un bon point qui aura sans doute fait
pencher la balance du jury (notamment Tour(s) plus) très attaché à
l'ouverture du théâtre de la rue de Lucé sur des mondes encore trop
lointains, de par leur position géographique ou simplement par les a
priori qu'ils peuvent nourrir sur le théâtre.
[...]A la question de savoir si son mandat comprenait la reprise de
l'actuelle équipe de Gilles Bouillon, Jacques Vincey nous avait répondu qu'il
réservait, en cas de victoire, sa réponse au personnel du Centre
dramatique régional. Un personnel qu'il devrait retrouver au 1er janvier 2014.
|
CDRT Tours |
Gilles Bouillon et le CDRT (La croix)
Parisien d’origine, Gilles Bouillon dirige le Théâtre de Tours depuis
1990 et n’a jamais regretté ce choix de vie, ni de s’être implanté dans
la région Centre. « Quand je suis arrivé, sous l’ère Jean Royer, il n’y
avait presque rien ici, hormis une scène de 230 places. Ma première
tâche a été de convaincre Jean Germain, le nouveau maire, de faire
construire un vrai grand théâtre en plein centre-ville. J’ai
immédiatement reçu son soutien et l’engagement financier de l’État, de
la région et de la communauté d’agglomération. L’architecte Nicolas
Michelin a été choisi pour assembler cette belle structure : une salle
de 460 places, une salle de répétitions, un bar ouvert tous les jours et
accessibles aux habitants, qu’ils viennent au spectacle ou non. »
Décidé en 1996, inauguré en 2003, le
Centre dramatique régional de Tours est
passé de 2 500 abonnés à 7 000 aujourd’hui, porté par des approches de
défrichage avec l’Université François Rabelais et des spectacles joués
partout dans la région. « J’aime ce travail de décentralisation, confie
Gilles Bouillon, au même titre que mener à bien de grosses productions à
Tours. Nous tournons énormément : 190 dates pour
Cyrano de Bergerac, 170 pour le
Jeu de l’amour et du hasard, 100 pour
Othello, 90 pour le Chapeau de paille d’Italie. »Un Chapeau de paille d’Italie, dans la mise en scène de Gilles Bouillon, a été élu meilleur spectacle 2013 dans le cadre des prix Beaumarchais
Disposer
d’un aussi beau théâtre (pourvu d’une terrasse ouverte en plein ciel
qui offre une vue panoramique sur l’horizon de toits et de clochers) et
jouer devant des salles pleines sur un magnifique plateau a beaucoup
contribué à la reconnaissance artistique de cette aventure.
Depuis
2005, Gilles Bouillon a mis sur pied l’opération Jeune Théâtre en
Région Centre (JTRC), qui accueille en résidence permanente pendant deux
ans 7 jeunes acteurs et un technicien, issus des grandes écoles
nationales. « On devient comédien en jouant. Le métier, on le découvre
vraiment sur le plateau, face au public. Ici, maintenant et tout de
suite ! Nous les lançons en alternance avec des spectacles qui sont
leurs propres créations et de grosses productions où ils se frottent à
des acteurs plus mûrs et chevronnés. Si je prends l’exemple du Chapeau de paille d’Italie, cette troupe de 17 comédiens va vivre ensemble pendant neuf mois et tourner dans 24 villes.
Le
JRTC est unique en France. Les élèves sélectionnés vivent à Tours et
reçoivent 2 000 € par mois. Ils apprennent la technique,
l’administration, la gestion et même l’accueil du public. Ils passent du
monde quasi virtuel de l’école à la réalité de l’expérience théâtrale
sous toutes ses formes. Ils disposent même d’une très belle salle de
répétition qu’ils peuvent utiliser comme ils veulent. Nous leur
proposons un accompagnement complet : proposer leur création, la
présenter, et même la vendre à d’autres théâtres, le cas échéant. »
À
Tours, le CDR fonctionne avec 22 permanents. Le prix moyen des places
(qui varie entre 7 et 20 €) est de 10 € alors que la moyenne nationale
s’établit à 12 €. De fin septembre à fin mai, le théâtre accueille entre
150 et 160 soirées. Il n’est fermé que quatre semaines par an. Dans le
choix de sa programmation à l’année, Gilles Bouillon ne s’interdit rien.
« La
vie théâtrale est très riche en France. On peut donc proposer toutes
les esthétiques et ce qui nous plaît. J’ai opté pour un équilibre entre
les classiques (6 par saison) et des auteurs moins connus. La
fréquentation varie entre 45 000 et 50 000 spectateurs par an, confiants
et curieux. Identifier le public demeure fondamental pour un directeur
de théâtre en province : nous devons savoir pour qui et pour quoi nous
travaillons. Ici, les spectateurs n’ont pas peur de dire ce qui leur
plaît ou non et le bouche-à-oreille fonctionne très vite. Nous
organisons volontiers des rencontres avec le public, après les
représentations. »
En 10 ans, Gilles Bouillon a constaté que les
pratiques culturelles avaient changé. « Je trouve toujours miraculeux
que les gens se déplacent pour venir voir une pièce de théâtre. Cet
appétit constant est enthousiasmant. » Les formes proposées pour garder
les habitués et conquérir de nouveaux publics sont multiples : audio
description pour les malentendants, ateliers avec des écrivains
(François Bon, Jean Echenoz, Pierre Michon, Yves Bonnefoy, lectures de
Balzac dans les bistrots de Tours et même venue des auteurs engagés dans
la nouvelle traduction de la Bible, publiée par Bayard).
Metteur
en scène aussi de spectacles lyriques à l’Opéra de Tours, son proche
voisin, Gilles Bouillon multiplie les liens entre ces deux institutions
et n’hésite pas à dire : « Nous avons fini par créer un véritable
réflexe culturel, ici. »
Gilles Bouillon souscrit au constat de
Bertold Brecht : « Il n’y a pas de bon théâtre sans bons acteurs ; il
n’y a pas de bon théâtre sans bons spectateurs. »
Jacques Vincey
Présentation sur sirenes.fr
Né à Paris en 1960, Jacques Vincey
entre en 1979 au Conservatoire de Grenoble après des études lettres. En
tant que comédien, il travaille notamment avec Patrice Chéreau (Les
Paravents),
Bernard Sobel (La Charrue et les Etoiles, Hécube), Robert Cantarella (Baal, Le Voyage, Le Siège de
Numance, Le Mariage, l’affaire et la mort, Algérie 54-62), Luc Bondy, André Engel, Laurent
Pelly… Au cinéma et à la télévision, il tourne avec Arthur Joffe, Peter
Kassowitz, Alain Tasma, Luc Beraud, Nicole Garcia, Christine Citti, Alain
Chabat, François Dupeyron... Il met en scène La Place de
l'Etoile et Jack’s
Folies d’après
Desnos (1988 et 1989) et réalise un court-métrage C'est l'Printemps ? (1992).
Il fonde la Compagnie Sirènes en
1995. En 1997, il met en scène Opéra Cheval de Jean-Charles Depaule au Festival
Turbulences de Strasbourg et Erotologie classique d’après F. K. Forberg au festival Trafics à Nantes. Il co-met en scène avec Muriel Mayette
Les Danseurs de la pluie de Karin Mainwaring au Théâtre du Vieux Colombier – Comédie Française
en 2001 (après avoir été son collaborateur artistique pour Chat en poche de Feydeau, 1999). Mandaté par
l'AFAA pour travailler au Brésil en 2000 et 2001, il monte Saint Elvis de Serge Valletti à Rio de Janeiro
en 2002 (Tintas Frescas – Saisons de Théâtre français contemporain en Amérique
latine ; festival Rio Cena Contemporanea).
Présentation sur theatre-contemporain.net
Comédien, il joue au théâtre sous la direction de Patrice Chéreau (Les Paravents), Bernard Sobel (La charrue et les Etoiles, Hécube), Robert
Cantarella (Baal, Le voyage, Le siège de Numance, Le mariage, L’affaire et la mort, Algérie 54-62), Luc Bondy
(L'heure où nous ne savions rien...), André Engel (Léonce et Lena, Le Jugement Dernier), Gabriel Garran, Laurent Pelly, Hubert Colas, etc...
Au cinéma et la télévision, il tourne notamment
avec Arthur Joffe, Peter Kassowitz, Alain Tasma, Luc Beraud, Nicole
Garcia, Christine Citti, Alain Chabat, François Dupeyron...
Metteur en scène, il monte deux spectacles
d’après Robert Desnos,
La Place de l'Etoile et
Jacks Follies, aux Bouchons en 1987 et 1988.
En 1992, il réalise un court-métrage :
C'est l'Printemps ?
En 1995, il fonde la Compagnie Sirènes.
En 1997, il crée Opéra Cheval, une pièce de Jean-Charles Depaule, au Festival Turbulences à Strasbourg.
Le spectacle est repris en tournée et au Théâtre de l'Echangeur à Bagnolet en 1998.
Il met en scène et joue
Erotologie Classique pour le Festival Trafics à Nantes en 1997.
En 1999, il est collaborateur artistique de Muriel Mayette pour
Chat en
Poche de Feydeau à la Comédie-Française (Théâtre du Vieux Colombier).
En mars 2001, il co-met en scène avec Muriel Mayette
Les Danseurs de la Pluie de Karin Mainwaring (création) à la Comédie Française ( Vieux Colombier).
En novembre 2001, il crée Gloria de
Jean-Marie Piemme à la Ménagerie de Verre à Paris. Le spectacle est
programmé en mai au Festival Frictions à Dijon puis au
Festival d’Avignon In en juillet de la même
année. Au cours de l’été 2002, le spectacle est repris au festival de
Pierrefonds puis à La Mousson d’Eté.
A deux reprises, il est l’assistant d’André Engel pour
Léonce et Lena de Büchner et pour
Le Jugement Dernier de Horvath présentés au Théâtre de l’Odéon en
2001 et 2003.
Mandaté par l'AFAA, il crée en novembre 2002 Santo Elvis de Serge Valletti à Rio de Janeiro dans le cadre des Saisons de Théâtre Français Contemporain en Amérique
Latine (Tintas Frescas) et du festival Rio Cena Contemporanea, puis tourne ce spectacle au Brésil en 2003 et en France en 2004.
2004/05 – 2005/06
Le Belvédère d’Ödön von Horvath, mise en scène Jacques Vincey
création au CDDB-Théâtre de Lorient puis tournée
à DSN–Dieppe Scène nationale, TDB–CDN de Dijon, L’Hexagone, Scène
nationale de Meylan, Théâtre des 2 Rives–Rouen, CDN de
Thionville (26 dates).
reprise saison 2005/06 au Théâtre de
Gennevilliers puis tournée à la Maison des Arts de Thonon-Evian,
L’Espace Pluriel de Pau, l’ACB, Scène nationale de Bar-le-Duc, Théâtre
Antoine-Vitez–Aix-en Provence (25 dates).
Jours de France de Frédéric Vossier, mise en scène Jacques Vincey
Festival Corps de Texte – Théâtre des 2 Rives – Rouen
2006/07
Mademoiselle Julie de Strindberg, mise en scène Jacques Vincey
Création au théâtre Vidy-Lausanne puis tournée
Théâtre de SURESNES Jean Vilar, L’Hexagone, Scène nationale de MEYLAN,
Maison des Arts–THONON, La Coupole–SAINT-LOUIS, Le
Festin–CDN MONTLUCON, Théâtre La Passerelle
Scène nationale de GAP, DIEPPE Scène nationale , Théâtre de l’ONDE,
VÉLIZY.
Reprise saison 2007/08 Théâtre Jean-Lurçat,
Scène nationale AUBUSSON,Le Toboggan DECINES, Le Carreau, Scène
nationale FORBACH,ACB, Scène nationale BAR-LE-DUC,Théâtre de
BEAUVAIS,Atelier du Rhin CDR de COLMAR,BSN
Bonlieu Scène Nationale ANNECY,Le Fanal-Scène nationale ST NAZAIRE,La
Coupole- Scène nationale COMBS-LA-VILLE
2007/08-2008/09
Madame de Sade de Yukio Mishima, mise en scène Jacques Vincey
Création au Centre dramatique de
Thionville-Lorraine en avril 08 puis tournée à la Comédie de Picardie et
au Théâtre Vidy-Lausanne.
Reprise saison 08/09 à la Scène nationale
d’Aubusson puis aux Abbesses (THEATRE DE LA VILLE-PARIS) et en tournée à
la Comédie de Reims, La Coursive, Scène nationale de La
Rochelle, au Théâtre du Beauvaisis, à la scène
nationale de Bar-le-Duc, à L’Hexagone, Scène nationale de Meylan, à
Dieppe Scène nationale, au Gallia Théâtre de Saintes, La
Coupole–St-Louis, Le Théâtre des 4 Saisons de
Gradignan.
2009/10
Reprise de Madame de SADE en tournée
d’octobre 09 à avril 2010 à La Coursive, Scène nationale de La Rochelle,
au TnBA–Bordeaux, TNT-Théâtre national de Toulouse
Midi-Pyrénées, au TNS-Théâtre national de
Strasbourg, au TNP-Théâtre national populaire de Villeurbanne, à la
Scène nationale Evreux-Louviers, …(80 dates en tournée)
Mi-mars 2010 : création au Studio-Théâtre de la Comédie Française d’une adaptation du
Banquet de Platon
2010/11
création en mars 2011 de
Jours souterrains d’Arne Lygre à la Scène nationale d’Aubusson puis au Studio-Théâtre de vitry et aux théâtre des Ateliers–Lyon.
2011/12
Création de
Les Bonnes de Genet. au
Granit, Scène nationale de Belfort (octobre 2011). A L’ATHENEE en
janvier-)février 2012 puis en tournée sur toute la saison.
Rerpise de
Le Banquet d’après Platon au Studio-Théâtre de la Comédie Française.
Création d’
Amphytrion de Molière au Théâtre du Vieux Colombier (Comédie française)
Artiste associé au Théâtre du Nord depuis 2011, Jacques Vincey créera à Lille La Vie est un rêve de Calderon durant la saison 2012-2013.
Il poursuit régulièrement une activité
pédagogique dans les lycées et les écoles professionnelles (Ecole des
Teintureries à Lausanne, CNR de Grenoble, Ecole Supérieure TNBA,
Atelier Volant TNT…)