Victoria Hall Metin Arditi
Présentation de l'éditeur
Antiquaire à Prague, Pavel Kutman a découvert une lettre inédite de
Kafka. Il propose alors un marché à un collectionneur de manuscrits,
banquier genevois et membre influent du conseil de fondation d'un
prestigieux concours de chant. En échange de la lettre, Armand Hugues
aidera Tatiana, la fille de Kutman une jeune soprano à la voix
prometteuse, à participer au fameux concours de chant et à se lancer
ainsi dans une carrière de soliste internationale. La vie d'Armand
Hugues sera doublement bouleversée. D'abord lorsque, dans un compagnon
de voyage évoqué par Kafka dans sa lettre, il croira reconnaître son
grand-père. Ensuite quand Tatiana lui fera découvrir l'assomption des
sens dans l'amour. La musique irrigue le livre d'un bout à l'autre et
c'est elle, en particulier la musique des voix, qui donne force et magie
à Victoria-Hall et à ses personnages.
Le début:
La lettre
Le 17 octobre 1910
Cher Max,
Aïe! A chaque tout de roue je meurs! Au gré de ses chocs, le train comprime mes furoncles, tantôt à gauche, tantôt à droite, puis rien pendant quelques instants, puis des deux côtés.
Mon petit mot
La Bohème, Traviata, Rigoletto, de l'air de Barberine à celui de Salomé, une immersion dans la musique qui nous transporte ailleurs pendant quelques heures. Ce roman, c'est aussi Prague, Genève ou Trieste, la petite et la grande
histoire, la religion, et bien sûr les écrivains et les collectionneurs,
aussi bien que les cours de chants et la percée difficile d'une jeune
soprano entre concert pour touriste et concours prestigieux.
L'évolution du personnage d'Armand, l'ambiance générale du moment, les nons-dits sur Tatiana et ses fêlures, mais surtout la musique et la parallèle entre certaines héroïnes d'opéras et situations vécues par les personnages en ont fait pour moi un agréable moment de lecture.
dans le cadre du challenge des notes et des mots,
à lire en écoutant par exemple
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