C'est ensuite l'élaboration du planning, et c'est là où ça se complique! Quand plusieurs spectacles sur notre "liste d'envies" sont présentés à la même heure ou se chevauchent, quand ils se trouvent à un bout ou l'autre de la ville, il faut faire des choix parfois difficiles! Et inversement, il y a des heures creuses, qui donnent un bon prétexte pour découvrir autre chose. C'est le cas de ce spectacle matinal, après une petite balade à la (un peu) fraîche dans le quartier de la rue des Teinturiers.
Une belle façon de commencer la journée, en musique et dans les rêves. Origamis, marionnettes, instruments de musique entraînent en voyage petits et grands; et mettent en avant les valeurs de l'amitié. A prolonger en découvrant les instruments de musique utilisés ou en fabriquant origamis et souks à la manière de!
Colorature Agnès Bove et Grégori Baquet Théâtre "Le Chien qui fume" - 12h25
Florence Foster Jenkins, la soprano qui chantait divinement faux
New-York 1930. Florence Foster Jenkins, riche héritière américaine, s'improvise soprano colorature en massacre les plus fameux airs d'opéra autant par la fausseté de sa voix que par ses fantaisies rythmiques.
Des années plus tard, au piano d'un club de jazz en vogue, Cosme Mac Moon, son accompagnateur, nous fait revivre les souvenirs à la fois hilarants et bouleversants des 12 années de leur étonnante collaboration et cette incroyable ascension vers une célébrité dérisoire qui les mènera ensemble jusqu'au prestigieux Carnegie Hall.Près de 70 ans après sa disparition, la soprano qui chantait divinement faux reste un personnage culte. Elle a inspiré plusieurs spectacles, ses enregistrements sont régulièrement réédités. Elle aurait aussi servi de modèle à Hergé pour sa célèbre Castafiore dans les aventures de Tintin.
De : Stephen Temperley Texte français : Stéphane Laporte
Mise en scène : Agnès Boury
Avec : Agnès Bove et Grégori Baquet, Coralie Di Blasi
Lumière : Laurent Béal Costumes : Eymeric François Décor : Claude Plet Spectacle SNES
Mon petit mot:
Un spectacle à la fois drôle et touchant ,d'autant plus qu'il est inspiré d'une histoire vraie. La force de conviction de cette femme, sa détermination, sa mauvaise fois, la part ... ou non... de lucidité sur ses capacités et sur la véréité des réactions du public, ce que permet l'argent... Un personnage touchant, auquel, comme son pianiste, on s'attache. L'évolution des réactions de son pianiste accompagnateur à son égard, son rapport à sa propre carrière de musicien et de compositeur... une tendresse qui émane de leur duo improbable entre deux répliques bien senties.
Et non seulement elle chantait, mais elle créait également ses robes, ce que le spectacle évoque aussi dans sa dernière partie (le fameux concert à Carnegie).
Les deux interprètes sont parfaits dans leurs rôles, Agnès Bove chante divinement faux, jusqu'au final, moment d'émotion, et de "vraie" musique.
Regardez mais ne touchez pas Théophile Gautier JEAN-CLAUDE PENCHENAT
14h05 - Regardez mais ne touchez pas , Le chien qui fume
Cie Abraxas
Jean-Claude Penchenat a exhumé une pièce de Théophile Gautier jamais jouée depuis sa création en 1847. L’auteur du Capitaine Fracasse s’était amusé à écrire un pastiche des romans de cape et d’épée joliment troussé, une manière de critiquer le théâtre bourgeois de l’époque en le moquant
Jean-Claude Penchenat rencontre le théâtre de Théophile Gautier : une découverte jubilatoire !
Le cheval de la Reine d'Espagne s'est emballé. Il faut la sauver !
Mais tout homme qui touche à la Reine est puni de mort. Dona Beatrix, sa suivante, a promis sa main au sauveur de la Reine. Deux hommes se présentent comme tel : Don Melchior, imposteur fanfaron, et Don Gaspar, héros romantique. S'ensuivent courses-poursuites, combats et duels entre ces deux rivaux.
Dans ce pastiche du drame romantique, l'auteur du "Capitaine Fracasse" ajoute la folie au lyrisme du théâtre de son époque. Jean-Claude Penchenat révèle la fantaisie et l'humour de cette comédie de cape et d'épée jamais jouée depuis sa création !
Mise en scène : JEAN-CLAUDE PENCHENAT
Distribution :
Alexis Perret, Damien Roussineau, Paul Marchadier, Samuel Bonnafil, Flore Gandiol, Chloé Donn (du 6 au 17), ou Jeanne Gogny (du18 au 28), Sarah Bensoussan ou judith Margolin
Assistante mise en scène : Maria Antonia Pingitore Scénographe : Jean-Baptiste Rony
Lumière : Thomas Jacquemart Conception affiche : Flore Gandiol Spectacle SNES
Mon petit mot:
Drôle, enlevé, voilà un spectacle sympathique qui met de bonne humeur!
Je ne connaissais absolument pas ce texte de Théophile Gautier, de quiproquos en pastiches, de duels sans épées mais aux bruitages savoureux, de déclarations d'amour en rebondissements, de surjeu assumé au burlesque, du théâtre dans le théâtre en espagnolade, on passe un bon moment avec ce groupe de comédiens!
La pitié dangereuse
"Le petit Louvre, chapelle des templiers" à 16h20
"1913, dans une ville de garnison autrichienne, le riche Monsieur Kekesfalva organise un bal costumé en l’honneur de sa fille, Edith, paralysée. Lors de cette soirée, la demoiselle au surnom d’hirondelle, rencontre Anton Hofmiller, jeune lieutenant de cavalerie qui y commet un terrible impair : il invite la jeune fille à danser ignorant son état d’infirmité. Pour réparer l’offense involontaire, il prend l’habitude par pitié de la visiter et de la distraire.Pris de compassion pour elle, l’officier lui tient compagnie et les visites se succèdent. Edith en tombe follement amoureuse. Comment réagir face à cet amour? Quels sont les limites et les dangers de la pitié? Non-dits, réparties cinglantes, pointes d’humour, le génie de Stefan Zweig se retrouve une nouvelle fois dans cette sublime histoire d’amour touchante et captivante."
Mise en scène : Stéphane Olivié Bisson assisté de Fanny Zeller
Adaptation: Elodie Menant
Avec Lieutenant Hoffmiller: Maxime Bailleul en alternance avec Arnaud Denissel
Edith: Elodie Menant
Docteur Condor: Philippe Risler
M. Kekesfalva : Jean-Charles Rieznikoff
Ilona: Alice Pehlivanyan en alternance avec Salima Glamine
Costumes: Cécile Choumiloff,Charlotte Winter Décors: Linda Pérez
Régisseurs: Serge Vaiti, Christophe. Photos: Olivier Brajon
Mon petit mot:
Pas toujours simple de passer du livre à la scène, ces coupures nécessaires, une multitude de scènes qui s'enchaînent ici,et nous plongent dans cette Autriche des années 1910-1920, nous posent des questions sur le handicap, le regard des autres, l'amour non partagé, les classes sociales...
Comme pour Inconnu à cette adresse, j'en sors avec comme impression première l'envie de me replonger dans le texte intégral.
Les mangeurs de Lapin remettent le couvert
Collège de la Salle - Salle La Chapelle, Avignon
Sous le regard blasé d'un musicien stoïque ce trio animé d'une imagination délirante tente désespérément d'éblouir le public par d'improbables numéros de cirque et de music-hall.
Entre tableaux inventifs et attractions originales, les Mangeurs de Lapin tentent de renouveler ce genre ancestral, transforment les numéros de voltige en gadins burlesques.
Tour à tour fakirs, danseurs, tennismen, dresseurs, camelots ou oiseaux de proie, ces sympathiques escrocs sont condamnés à rater tout ce qu'ils entreprennent et nous mènent en bateau de l'Inde à l'Ecosse, en passant par la savane et le Médoc.
Après plusieurs spectacles "denses", cela fait du bien de finir la journée dans les rires et sans réfléchir!
On rit, on admire aussi les prouesses du jongleur et celles du contorsionniste, et si certains tableaux m'ont fait plus rires que d'autres (un faible pour les éléphants, les balais parisiens et le jongleur écossais!) , on en ressort plein d'entrain, et en se surprenant à fredonner un petit air qui restera longtemps dans la tête "Pa pa pa, pa pa pa...."!
Les enfants rient beaucoup, et les grands se prennent au jeu, un bon moment!