Un lac immense et blanc Michèle Lesbre



Un lac immense et blanc Michèle Lesbre


Présentation de l'éditeur
«Derrière moi la ville s’estompe, elle se laisse avaler par tout ce blanc qui se répand sur elle. Et puis des mots résonnent dans ma mémoire et aussi la voix qui les prononçait des dizaines d’années en arrière, Un lac immense et blanc! Un lac immense et blanc! Je revois la mince silhouette d’Antoine se roulant dans la neige comme un chien fou. Nous étions trois à le suivre des yeux sans oser le rejoindre, c’était si beau. C’était dans un autre monde, un autre temps. C’était peut-être même un songe.»

Édith, la narratrice, est au zinc d’un bistrot parisien, le Café lunaire. L’ombre des flocons qui glisse sur les murs ressuscite d’autres paysages de neige, témoins de ses premières amours, de ses premiers combats politiques. Et la nostalgie se mue en joie. En cette journée particulière, la solitude aura moins que jamais le goût des renoncements.



Le début

Ses mains. Des mains fripées, déjà, les doigts un peu enflés, la peau sèche et rougie, les ongles ourlés de
noir. De la gauche il tient sa tasse tandis que la droite dessine des cercles sur le zinc. Il me demande ce que je fais dans la vie, me pose la question avec une insolence spontanée et joyeuse qui ressemble à sa jeunesse. Je ne réponds pas.



Mon petit mot

Cela faisait longtemps que je voulais découvrir   Michèle Lesbre , ayant déjà lu de nombreux articles élogieux de ces oeuvres, je ne savais pas trop par quel titre commencer, et c'est le nom de Ferrare qui m'a fait basculer vers celui ci.
Car comme la narratrice, prononcer ce mot ouvre la malle des souvenirs, et d'un mois de juillet dans cette belle cité italienne, les remparts, les arcades, les délicieux cappellacci di zucca, et autres monuments. A travers ce livre, c'est ce séjour que j'ai retrouvé, des sensations, des images, et qui font que j'en ai sans doute eu une lecture très différente que si je n'avais jamais mis les pieds dans cette région de l'Italie. Et finalement d'ailleurs, j'ai peut être laissé un peu de côté le reste de l'histoire... Ferrare l'a emporté... 
Un livre qui donne également envie d'aller plus loin, pour (re)découvrir les films cités (Visconti, Antonioni)  ayant été tourné dans cette région ou les romans s'y déroulant comme ceux de Giorgio Bassani et , même, des envies de refaire sa valise pour approfondir la découverte des lieux, par exemple :

www.ferrarainfo/itineraires/ferrara-dauteur-les-lieux-de-giorgio-bassani

Bref, une petite bulle poétique, et beaucoup de souvenirs. 

Et l'occasion de remonter mon article sur ce voyage, et de ressortir quelques photos:

bologne-et-ferrare

Cappellacci di zucca





Depuis le château d'Este :



Avec tous ses souvenirs d'Italie, un livre qui entre dans le cadre du challenge il viaggio et pour son nombre de pages dans le challenge cent pages :

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